La philosophie politique et la psychanalyse ont en partage un problème essentiel à la vie des hommes et des sociétés, ce mécontentement sourd qui gangrène leur existence. Certes, l'objet de l'analyse reste la quête des origines, la compréhension de l'être intime, de ses manquements, de ses troubles et de ses désirs. Seulement il existe ce moment où savoir ne suffit pas à guérir, à calmer, à apaiser. Pour cela, il faut dépasser la peine, la colère, le deuil, le renoncement et, de façon plus exemplaire, le ressentiment, cette amertume qui peut avoir notre peau alors même que nous pourrions découvrir son goût subtil et libérateur. L'aventure démocratique propose elle aussi la confrontation avec la rumination victimaire. La question du bon gouvernement peut s'effacer devant celle-ci : que faire, à quelque niveau que ce soit, institutionnel ou non, pour que cette entité démocratique sache endiguer la pulsion ressentimiste, la seule à pouvoir menacer sa durabilité ? Nous voilà, individus et État de droit, devant un même défi : diagnostiquer le ressentiment, sa force sombre, et résister à la tentation d'en faire le moteur des histoires individuelles et collectives. Lire la suite Fermer

Carl Gustav Jung (1875-1961), médecin suisse, pionnier de la psychanalyse, est l'un des plus grands penseurs du XXe siècle. Il reste assez méconnu en France, alors que ses idées ont exercé une influence profonde sur notre culture contemporaine et qu'il a été l'inventeur de nombreux concepts révolutionnaires, comme la synchronicité, l'inconscient collectif, les archétypes ou les complexes. Il est avec Spinoza l'un des auteurs qui m'ont le plus marqué et il a eu un impact décisif sur ma vision du monde et de moi-même. Voilà pourquoi j'ai eu à coeur de rendre accessible à un large public sa pensée visionnaire, qui le conduira à expérimenter et à élaborer son « processus d'individuation » : un extraordinaire voyage intérieur, où chacun d'entre nous apprend à faire dialoguer son conscient et son inconscient pour devenir pleinement soi et accéder à un sentiment d'unité et de joie profonde. F. L.

Une passionnante biographie intellectuelle. Le Monde. Lire la suite Fermer

Dans ces conférences où Freud prouve une fois de plus son talent à exposer ses idées, nous sommes guidés au coeur de la révolution ps ychanalytique : le moi n'est pas maître chez lui. Rien d'obscur ou de désincarné ici, mais le mouvement même de la psychanalyse, les phénomènes qu'elle prend en compte (rêves, lapsus, symptômes), les problèmes majeurs qu'elle aborde (interprétation des rêves ou théorie de la névrose), et les notions qu'elle a forgées (libido, transfert, inconscient, etc.).

Devenir féministe n'est pas seulement un choix rationnel. C'est une réponse vitale à des traumatismes si profonds qu'ils se perdent dans la nuit de nos histoires singulières : #MeToo.

Pourtant la psychanalyse semblait n'en rien vouloir savoir. Ce livre rompt avec ce silence en introduisant le concept de sororité dans la clinique et la théorie psychanalytiques, en même temps qu'il plaide pour un féminisme qui ferait toute sa place à ses propres éléments pulsionnels, traumatiques, fous.

Il prend pour guide improbable dans cette entreprise une femme, lesbienne, schizophrène, criminelle : Valerie Solanas, qui imagine un monde à partir des seules relations entre femmes - un monde de soeurs. La sororité ne se limite pas aux relations entre des personnes déjà identifiées comme femmes, c'est un type de lien social dans lequel on communique directement à partir de nos traumatismes respectifs dans une forme fabriquée en commun, qui est appelé ici « symptôme partagé ».

En jetant les bases d'une psychanalyse sororale, ce livre parlera à toutes celles et ceux qui aspirent à penser, sentir et vivre au-delà des imaginaires de la domination masculine. Lire la suite Fermer

C'est par « l'interprétation des rêves » que Jung se rallia à Freud. Le psychiatre suisse y trouvait en effet une voie royale vers l'inconscient qui lui permettait une nouvelle approche de ses malades. L'accord n'était cependant pas total, et Jung chercha à s'émanciper des présupposés théoriques hérités du fondateur de la psychanalyse pour développer sa propre méthode. Ce livre, issu d'un séminaire d'études, passe en revue les grands systèmes d'interprétation des rêves depuis l'Antiquité, tente d'en expliquer les ressorts et, à travers un foisonnement d'exemples commentés, montre de manière vivante comment écouter et comprendre les images oniriques qui sont le pendant de notre aventure intérieure.Psychiatre de renommée mondiale, Carl Gustav Jung (1875-1961) est l inventeur et le fondateur de la psychologie analytique. Rêves d enfants, volume issu du même séminaire et qui constitue le prolongement de ce livre, est également paru dans la collection Espaces libres. Lire la suite Fermer

Assoiffés d'amour, nous vivons tous dans l'idée romantique qu'il  va nous tomber dessus sans crier gare. Mais parce que nous cherchons l'amour comme une marchandise, parce que nous sommes aussi impatients que consuméristes, nous passons à côté de l'art même d'aimer. Erich Fromm nous montre que l'amour est un art qui s'apprend. Aimer c'est prendre conscience de sa place dans la société, c'est comprendre qu'en se tournant vers l'autre, on explore ses propres ressources ; c'est aussi, paradoxalement, réaliser que c'est en s'aimant soi-même qu'on se rend libre.
Accessible, profondément humaniste, L'Art d'aimer est un ouvrage majeur, un classique indispensable.

Dans un dialogue vivant avec Jean-Luc Cacciali, Charles Melman nous propose de flâner avec Lacan pour déchiffrer les phénomènes étranges qui fracturent notre culture et égarent l'homme moderne. Quelle place un sujet peut-il se créer, quel goût de la vie peut surgir, quel lien social est possible entre les êtres humains, comment vivre son désir de façon apaisée, sans nostalgie du passé, ni culte du père ?

Dans un monde imprévisible où les orages sont souvent promis, comment ne pas céder à l'angoisse, à la dépression, au découragement, à l'addiction qui se généralise ? Comment répondre aux multiples interrogations et problèmes auxquels l'homme moderne et notre culture sont confrontés aujourd'hui ?

Jean-Luc Cacciali a demandé au psychanalyste Charles Melman de nous aider à le faire. À partir d'exemples cliniques individuels et collectifs précis, il apporte des réponses précieuses aux multiples interrogations et problèmes auxquels l'homme moderne est confronté aujourd'hui : le patriarcat et le père, la sexualité désubjectivée et désacralisée, l'identité, l'autorité et la crise de la représentation, le lien social et la violence, la ségrégation, les nouveaux moyens de communication, l'addiction, la pulsion de mort... Lire la suite Fermer

Avant et au début de la Seconde Guerre mondiale, Jung réunit autour de lui, à Zurich, un séminaire où étaient présentés et analysés les rêves d'enfants de trois à quinze ans. Au fil de ces textes rassemblés pour la première fois en un seul volume, on découvre une recherche profondément originale sur la manière dont les dynamiques de l'inconscient se mettent en place et se manifestent dès le plus jeune âge. À rebours de la légende tenace selon laquelle Jung ne se serait intéressé qu'à des patients adultes, l'enfant y est ici considéré comme un être à part entière, à égale dignité avec ses autres sujets d'étude. Rêves d'enfants intéressera ainsi ceux qui s'initient à la psychologie et à la psychanalyse, mais aussi, plus largement, toute personne qu'attirent la puissance du rêve et les territoires de l'imagination.Psychiatre de renommée mondiale, Carl Gustav Jung (1875-1961) est l inventeur et le fondateur de la psychologie analytique. Sur l interprétation des rêves, volume issu du même séminaire que Rêves d enfants, est également paru dans la collection Espaces libres. Lire la suite Fermer

« Un témoignage rare et fascinant. Nino Rizzo [...] dévoile dans ce livre son passé de fils de chef mafieux. Et analyse, avec l'aide de Freud, la psychologie de ces hommes, capables de tuer ou d'ordonner froidement la mort d'autrui tout en redevenant, après le meurtre, des pères de famille tendres et aimants, mais dotés d'un narcissisme fragile. » Patrick Baumann, L'Illustré
Né dans le milieu de la Cosa Nostra sicilienne, l'auteur est le fils d'un padrino qui fut arrêté par le juge Falcone. À vingt ans, il décide de s'éloigner de la famiglia, de s'exiler et de devenir psychologue. Avec un courage remarquable, il relate ici son parcours, et apporte une analyse unique des mécanismes psychiques des hommes et des femmes de la galaxie mafieuse. Ce texte fournit un témoignage précieux et une vision « de l'intérieur » de ces personnalités troublantes. Lire la suite Fermer

Un récit inédit des origines de la psychanalyse, qui en dévoile le traumatisme fondateur.
Dans cet ouvrage, Carlo Bonomi propose une enquête sur la genèse d'un élément fondamental de la théorie freudienne : l'angoisse - ou le complexe - de castration. Il montre que l'invention de la psychanalyse est le produit d'un traumatisme inavoué et refoulé, lié à la mutilation génitale subie dans l'enfance par une des patientes de Freud.
Pour des raisons à la fois culturelles et personnelles, Freud ne pouvait pas reconnaître le caractère traumatique de l'opération nasale qu'il infligea à Emma Eckstein. Ce geste, inconsciemment identifié à un acte de circoncision, l'a néanmoins profondément troublé, et a joué un rôle crucial dans le processus qui l'a conduit à abandonner la théorie de la séduction. Il le ramenait en effet, lui le Juif en voie d'assimilation et en conflit avec son père dans un contexte violemment antisémite, au foyer de ses angoisses.
La prise en compte de la dimension traumatique de cet épisode jette une lumière nouvelle sur les origines de la psychanalyse. Car bien qu'inavoué et aussitôt effacé, ce traumatisme est resté au coeur du système de pensée de Freud. De ce fait, il se situe au fondement de certains angles morts de la théorie transmise par ce dernier à ses plus proches disciples. Lire la suite Fermer

Que se passe-t-il dans le cabinet d'un psy, dans ce huis-clos inaccessible et mystérieux hors de l'espace et du temps ?

Hélène Vecchiali lève le voile et se dévoile... Avec tendresse et humanité, elle nous plonge au coeur de l'analyse des patients qui l'ont le plus marquée, nous faisant revivre le moment où à la faveur d'un rêve, d'un souvenir, d'une émotion, ils sont parvenus à dénouer le noeud qui les faisait souffrir.

Dans l'intimité de son cabinet, adultes, enfants, adolescents se livrent et mettent des mots sur leurs maux. Mutisme, anorexie, dissociation, emprise... Toutes ces histoires sont uniques, fortes, singulières mais aussi universelles tant elles résonnent en chacun de nous.

Un livre captivant où histoires intimes, concepts psychanalytiques et films se rejoignent pour dessiner des perspectives éclairantes sur les mécanismes fascinants de la psyché. Lire la suite Fermer

Au cours de son dernier séminaire, Charles Melman a souhaité s'adresser une fois encore à un public de jeunes gens, en commentant librement l'Introduction à la psychanalyse de Freud.

Les conférences de Freud de 1915, les seules jamais prononcées dans le cadre d'un enseignement suivi, lui permirent alors de revenir sur l'ensemble du corpus théorique qu'il avait établi. Ainsi, il tentait de le mesurer à un auditoire. Et c'est cette même démarche que Melman reprend à son compte en voulant mettre à l'épreuve de la clinique quotidienne le retour à Freud opéré par Lacan. La méthode choisie est simple : elle vérifie la doctrine par des travaux pratiques (rêve, lapsus, névroses...). De chapitre en chapitre, au fil des commentaires du texte freudien, Charles Melman se penche ainsi sur des faits, des épisodes, des anecdotes dont il éclaire la logique grâce aux catégories lacaniennes. Surtout, il traverse une série de questions aussi diverses que précises, banales, techniques, vivantes : Qu'est-ce que dire non ? Que signifie perdre ? Peut-on traduire un nom propre ? Pourquoi le rêveur est-il égoïste ? Comment interpréter un dessin d'enfant ? Pourquoi Freud s'est-il intéressé au parricide ? Comment comprendre l'écriture lacanienne i (a) ? Qu'est-ce que la solution d'un problème ? Que signifie « je vous parle » ? Quoi de particulier dans la société des buveurs ? Comment définir la sexualité ? Qu'attendre d'une cure, enfin ? Lire la suite Fermer

Le rabbin et le psychanalyste - deux professions qui pour beaucoup représentent une promesse de révélation du sens. C'est par exemple la démarche très caricaturale du patient qui souhaite à tout prix que son psychanalyste interprète son rêve et lui en révèle sa signification sans ambiguïté, mettant fin à toute équivoque possible. Celui qui écoute, qui lit, serait donc détenteur d'une lecture « vraie », d'un sens authentique, signant la fin de la possibilité de toute autre lecture.
Delphine Horvilleur explique ici combien cette théorie de l'interprétation comme théorie du signe serait en réalité gage de la mort de l'interprétation, en l'enfermant dans une fidélité stérile et sourde.

L'auteur explore les conséquences de l'introduction du concept de narcissisme sur la métapsychologie psychanalytique - et notamment sur la théorie de la pulsion dans son lien avec l'organisation du Moi.

L'introduction en 1914 du concept de « narcissisme » a profondément modifié le paysage théorique de la métapsychologie freudienne. René Roussillon retrace la manière dont Freud l'a élaboré, au fil du temps. Il montre que sous la pression de la clinique, la problématique du narcissisme est aujourd'hui l'une des principales sources d'évolution et de complexification de la théorisation psychanalytique. Il en tire un certain nombre de réflexions sur la conduite thérapeutique avec les patients dits « états-limites ».

Cet ouvrage aborde le chemin qui mène du slogan de Mai 68 « le sexe est libre » à la problématique des années 2020 « le choix de mon sexe est libre ».

À partir des questions posées par la fécondation in vitro et son inscription dans l'histoire des idées depuis la naissance de Louise Brown en 1978, première enfant de l'histoire de l'humanité conçue sans sexualité, l'auteur analyse le passage entre les années 1960 (faire l'amour sans faire des enfants), les années 1980 (faire des enfants sans faire l'amour), les années 2000 (faire des enfants sans être de sexe différent) et les années 2020 (choisir son sexe et en changer à volonté).

S'agit-il, comme l'indiquait le Frankenstein de Mary Shelley, de fabriquer l'homme pour le comprendre ? Est-il pertinent d'observer que la technoscience s'est emparée des grands moments de l'expérience humaine - naissance, mort, transmission - sur fond de déclin des grands discours qui « équipaient » l'humain de représentations pour les vivre ? Lire la suite Fermer

Ce livre collectif est centré sur la question spécifique de l'inceste fraternel, fantasmé ou subi. Bien que fréquente dans les situations d'abus sexuels intra-familiaux, cette problématique demeure encore taboue et rarement pensée en psychanalyse.

À partir du mythe, de la littérature et de la clinique, les auteurs déplient les différents aspects de ce « système-inceste » né au sein de la famille, dans une transgression de l'interdit fondamental d'avoir des rapports sexuels entre parents et enfants ou entre frères et soeurs. Le respect de l'interdit de l'inceste permet la structuration psychique, l'inscription dans l'ordre symbolique et l'affiliation dans les générations. Les fratries traversent différemment ce climat incestuel suivant les structures individuelles et les constellations familiales. Quelques fratries vont permettre une traversée du fantasme et une séparation psychique, d'autres vont l'agir dans le passage à l'acte, traduisant alors une défaillance parentale, familiale. Les conséquences en sont délétères chez la victime, chez l'abuseur et influent durablement sur le cours des générations suivantes. Un véritable poison incestueux sur lequel la psychanalyse peut agir comme antidote en cassant les chaînes de répétition inconscientes transgénérationnelles, libérant ainsi les victimes et leurs descendants. Lire la suite Fermer

Loin de défendre une « thèse » dans une logique binaire, pour ou contre, ce livre présente une diversité de points de vue, contrastés voire contradictoires, mais argumentés sur la question des transitions de genre, par des auteurs qui rencontrent des patients préoccupés par ces questionnements.

1/ Livre sans parti pris idéologique présentant une diversité de point de vue des plus grands psychiatres et psychologues français sur le sujet des transitions de genre

2/ Aborde la question dans son ensemble en tenant compte de l'émergence de la notion de genre et du phénomène plus spécifique des transitions de genre à l'adolescence.

3/ Répond à la question de la prise en charge des patients dans ses modalités concrètes.

4/ Accessible au grand public « éclairé. » Lire la suite Fermer

Cet ouvrage porte sur le silence qui a entouré, dans l'après-guerre et durant une quarantaine d'années, la massivité des crimes commis par le nazisme et l'effondrement de l'Allemagne alors totalement dévastée. Dans l'ensemble, les psychanalystes ne se sont que très peu penchés sur cette situation et ont abordé le problème de la Shoah par la question du fonctionnement psychique des survivants.

Pourtant, ce mutisme a frappé la société civile allemande, mais il ne diffère pas vraiment de celui que décrit Robert Antelme à son retour de déportation, ou bien celui rencontré par Kertész lors de son retour à Budapest. Si historiquement la politique allemande a initié le slogan du « surmontement du passé », le problème est d'identifier les mécanismes psychiques à l'origine d'une telle pétrification de la mémoire : refoulement ? Clivage ? Ou bien déréalisation - terme qu'emploient maints politistes et sociologues, parmi lesquels (peut-être le premier) Günther Anders ? Quelle relation entre ce processus de déréalisation, et la suractivité quasi-maniaque de la reconstruction en l'Allemagne ?
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L'acte est à la fois le reflet de la structure de la psyché et le témoin de l'évolution du contexte discursif. Plus la société va dans le sens du totalitarisme, plus le passage à l'acte fait fétiche. L'acte interprété comme un temps d'arrêt de la symbolisation est interrogé à partir des « tensions sociales », de l'ancrage symbolique, du défaut d'imagination et de la certitude délirante.

La question du rapport entre l'acte et le fantasme, entendu comme scénario inconscient qui anime le sujet, permet d'aborder ce qu'il en est de l'acte pour tout un chacun. L'acte vient-il obligatoirement à la place de la parole ? L'acte est-il une échappée à la parole ?
A-t-il un sens ?

Se mettre à l'écoute des croyances de l'autre, c'est d'abord se débarrasser de la notion de croyance. Cet ouvrage explore les conséquences de ce paradoxe dans la pratique du psy comme dans le champ social et politique.

Ce livre décrit les conséquences délétères de l'usage de la notion de croyance, dans les champs mêmes qui se revendiquent d'être à l'écoute des croyances de l'autre : la psychanalyse, la psychothérapie, la psychiatrie, mais aussi le champ social et politique.

Il expose l'impensé à la source de la notion de croyance : sa fonction est de reconduire le partage Raison/Croyance, à la base de la domination occidentale, et de disqualifier l'autre, le différent (notamment l'opposant politique) comme un être irrationnel.

La seule croyance qui vaille finalement, est-il suggéré, c'est celle la croyance qu'au-delà des différences il existe au moins une référence commune qui permet de se comprendre, condition nécessaire de la vie psychique comme sociale. Lire la suite Fermer

Les recherches scientifiques actuelles auxquelles participe l'autrice permettent de distinguer ces bébés à risque d'autisme et de les orienter vers des soins transdisciplinaires en collaboration avec les parents.

Les bébés à risque d'autisme naissent avec des fragilités motrices. Leurs mouvements généraux sont très pauvres, ce qui est parfois repérable dès la vie intra-utérine et contribuent aux difficultés lors des accouchements. Leurs corps se présentent sur un mode hyper ou hypo-tonique. Le plus souvent, ils souffrent de douleurs gastro-oesophagiennes pathologiques. Prise isolément aucune de ces difficultés ne peut mener vers un trouble autistique. En revanche, ensemble, elles désorganisent les « proches secourables » du bébé et provoquent des risques en cascades.

À partir de l'histoire clinique de cinq bébés présentant tous un refus relationnel, l'autrice décrit la prise en charge tripartite (une psychanalyste, une psychomotricienne, une ostéopathe) de ces tout-petits bébés qu'elle met en place avec les parents. Il s'agit, non seulement, de soutenir psychiquement la mère, très atteinte par ce bébé qui ne la regarde pas, de ranimer son bébé en retrait, mais encore de prendre en soin toutes les dimensions de la désorganisation corporelle, sensorielle et motrice avec lesquelles ces bébés naissent.

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Tout ce que l'on rassemble sous les appellations de fonctionnements limites, de pathologies anaclitiques, narcissiques, de souffrances identitaires et de troubles borderline apparaissent comme de « véritables maladies sociales ». Ces affections sont largement déterminées par le « phénomène adolescence », aujourd'hui singuliè-rement différent de celui observé lors des générations précédentes et s'exprimant dans des contextes et contenants familiaux et sociaux transformés.
Ce livre propose une réflexion sur la stabilité de la structuration limite de l'enfance à l'âge adulte, sur la place de mécanismes coûteux de défense pour assurer un équilibre précaire et ondoyant, et sur le rôle des expériences traumatiques si souvent retrouvées à l'anamnèse dans la genèse des fonctionnements limites.
Il décline les différentes stratégies de sauvegarde déployées par le sujet pour parer au risque psychotique, dépressif mélancolique et psychosomatique.
Cette douleur psychique suraigüe que sécrètent la terreur sauvage et le délire de chagrin chez le sujet limite peut résonner avec certaines de nos peurs infantiles, et l'identification à ces patients, au regard de notre propre adolescence, reste possible.
Tout au long de cet ouvrage, la référence à la création artistique dans le trauma et l'absence, au-delà de simples processus sublimatoires, court entre les lignes, jusqu'à se déployer dans un chapitre portant sur l'art dans La folie privée. Lire la suite Fermer

« Les fondements de la psychanalyse que nos maîtres nous ont transmis ne seront nos fondements qu'à condition de les conquérir et de les faire nôtres. Alors peut-être aurons-nous la chance, à notre tour, de les transmettre aux générations à venir ».

Les sept concepts cruciaux de la psychanalyse sont : la castration, la forclusion, le narcissisme, le phallus, le surmoi, l'identification, la sublimation. Ce livre, déjà traduit en une dizaine de langues, se veut un outil maniable pour le travail du praticien et l'ouverture à la psychanalyse pour le lecteur non-analyste : psychologue, médecin, juge, éducateur, soignant. Il est aussi un apport original à la pensée psychanalytique.

Cet ouvrage traite de la notion d'irréel dans la clinique psychanalytique, dans l'art et la littérature et propose d'en faire une dimension de la psychanalyse au même titre que le réel, le symbolique et l'imaginaire.

L'irréel pousse dans l'enfance comme les coquelicots dans un champ. C'est sur un champ de coquelicots que s'ouvre le livre, un champ que le peintre transformera en tableau, comme l'analyste transformera les énoncés du patient en interprétation. Nous sommes d'emblée dans l'irréel du transfert, avec une conversation qui va courir tout au long du livre, mêlant l'irréel de la création artistique à celui du transfert à l'analyste. L'approche de l'irréel du délire se déploie dans des élaborations portant sur la clinique de la psychose. L'un comme l'autre se distinguent de l'imaginaire comme du réel, dessinant la place de l'analyste qui n'est ni un semblable ni un partenaire du délire. L'irréel échappe aux mots et aux choses, à la réalité comme à la représentation, il est incorporel. Distingué de l'imaginaire et du réel, l'irréel, que le langage (le symbolique) permet de saisir, devient une dimension de la structure du sujet telle que la conçoit la psychanalyse.

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