On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités. Elle-même n'a jamais osé se regarder dans un miroir.
Placée dans un institut pour jeunes filles à la merci d'adultes peu scrupuleux, Méduse n'a de cesse d'accéder à la bibliothèque des lieux, seul moyen pour elle de s'ouvrir à la connaissance du monde. À force de ruse et de prise de conscience des pouvoirs de ses globes oculaires, qu'elle se garde longtemps de dévoiler, elle nous entraîne dans sa croisade contre l'oppression et la honte du corps.
Roman d'apprentissage, roman gothique féministe, conte cruel ? Méduse est tout ça à la fois, et surtout un ouvrage tellement finement brodé littérairement qu'on ne peut en manquer un mot ni un propos : Martine Desjardins, tout autant que Méduse, nous prend dans ses filaments.
2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruo sités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d'une menace obscure. mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l'attendent.
Chapitre inédit : L'Évangile selon Artyom Un an après les événements relatés dans Métro 2033, Artyom, rongé par les remords, revient sans cesse au Jardin botanique sans savoir pourquoi. Il replonge dans ses souvenirs et s'interroge sur son étrange lien avec les créatures mystérieuses qui menaçaient d'envahir le métro de Moscou.
L'Évangile selon Artyom a été publié en Russie dans un recueil de nouvelles autour du Métro.
Dans l'esprit de Glukhovsky, il s'agit autant du chapitre final de Métro 2033 que d'une ouverture sur la suite des événements dans son projet cross- media qui alterne narration littéraire et ludique. Il est possible également de considérer cet ultime chapitre comme un liant de la saga puisque y est évoqué le projet d'Homère (Métro 2034) d'écrire un livre au sujet d'Artyom.
En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées le long des lignes de métro et dans les stations accessibles, plus ou moins en contact, souvent en conflit ; la lecture et l'écriture ont quasi disparu ; la surface est crainte parce que irradiée ; Rive Droite est un lieu maudit.
Dex, moine de thé, parcourt Panga sur son chariot- vélo, allant de communauté en communauté. Iel écoute les tracas quotidiens de chacun - frustration au travail, fatigue extrême après une naissance, peine de coeur - et prépare l'infusion parfaite pour souffler. Être là pour l'autre et le réconforter, voilà son rôle.
Sa vie est bonne mais ne lui convient plus, car une idée s'est imposée : iel ne peut vivre sans entendre le chant des grillons. La solution s'impose de tout plaquer pour réaliser ce rêve et de partir explorer les terres sauvages.
Un soir que Dex a trouvé un endroit pour se poser, un inconnu le surprend - à plusieurs titres : il s'agit d'Omphale Tachetée Splendide, robot de son état.
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu'ils se sont fondus dans les mythes de l'humanité.
Omphale est fasciné par Dex. Omphale est aisément fasciné par ce qu'il ne connaît pas. Mais il reprend contact avec l'humanité, comme les robots l'avaient promis lorsqu'ils se sont séparés de la civilisation. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu'une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? » Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question.
« Le premier robot à vouloir parler aux humains depuis l'Éveil ne pouvait ni rester un secret ni débouler sans prévenir. ».
À l'approche de Souche, le premier village abordé par le duo, la pression monte. Dex s'assigne comme mission de prévenir le monde de sa rencontre avec le recyclé.
Mais Omphale n'a aucune idée de comment répondre aux sollicitations et festivités qui s'annoncent.
L'excitation et l'inquiétude se confondent à la vue de la première banderole lui souhaitant la bienvenue.
Et à chaque étape, Omphale prend conscience que sa tâche sera bien plus compliquée qu'il ne le pensait.
À sa question « de quoi avez-vous besoin ? », il y a tant de réponses, et souvent aucune. Le simple fait de venir la poser ne change-t-il pas la paix que l'humanité a su trouver ?
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question. Et au fil de cette déambulation, l'amitié entre Dex et Omphale ne faiblit pas, au point même de supplanter mission et frustrations.
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde se balade à doss de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapce de la Grande Tortue. Oui, c'est le Disque-monde.
Les habitants de la cité d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux mage Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Bord du Disque.
Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste' À la lumière de l'octarine, la huitième couleur, découvrez l'univers fantastique et cocasse de Terry Pratchett.
En 2033, un épisode apocalyptique a chassé les humains de la surface de la Terre, désormais inhabitable.
À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie.
Des communautés sont installées au niveau de certaines stations, plus ou moins en contact, souvent en conflit, la lecture et l'écriture ont quasi disparu, la surface est crainte parce qu'irradiée, Rive Droite est un lieu maudit.
De couloirs obscurs en stations délabrées, le lecteur est emporté à la suite de :
- Madone de Bac qui, pour unifier politiquement Rive Gauche, entreprend un périple pour rallier les potentats locaux à sa vision fédératrice ;
- Roy, qui vénère les livres et pense que la surface est accessible voire vivable ;
- Juss, un fouineur qui découvre de nouveaux passages entre les stations, grâce aux capacités nyctalopes de sa protégée, Plaisance. Leur couple atypique dans ce monde brutal est particulièrement attachant.
Dans les méandres des boyaux de Paris, à défaut de lumière, les émotions sont plus vives, les rancoeurs plus tenaces, les haines plus exacerbées. Une oeuvre, sombre et baroque, en trois volumes : Rive Gauche, Rive Droite, Cité.
Depuis des siècles, l'Église du Chêne Vénérable enserre les sociétés qui peuplent la galaxie. Dans cet univers dévasté par l'obscurantisme surgit un homme au destin exceptionnel : Rohel.
« Un lent engourdissement, se substituant peu à peu à la sensation de souffrance, gagnait à présent Rohel.
- Ça fait trois jours et trois nuits que tu luttes contre la mort, ajouta le vieillard. Apparemment, tu es tiré d'affaire. Pour l'instant seulement : ma potion n'est que provisoire. Je ne connais qu'une personne, dans tout l'univers, qui ait trouvé un remède définitif contre le poison de l'Église. »
Les livres de la série « Métro » sont des romans d'anticipation sombres et baroques qui se déroulent dans un monde post-apocalyptique. Ce sont aussi des livres initiatiques dans lesquels les personnages découvrent le monde qui les entoure. Ce sont encore des romans résolument inscrit dans cette science-fiction qui, sous couvert d'un monde futuriste, nous fait réfléchir sur la société où nous vivons et sur la définition de l'humain - sur le destin, le libre arbitre, notre manière d'envisager les choix qui s'offrent à nous et sur la part d'ombre et de lumière que chaque homme porte en lui. Dmitry Glukhovsky maîtrise parfaitement son univers tant du point de vue de l'action que de l'intrigue et de ses personnages.
Le succès a été immédiat dès la sortie en 2010 de Métro 2033 et les ventes se sont maintenues à 5000 ex. par an depuis. La sortie en poche au Livre de poche est prévue ce mois de janvier 2017.
Depuis des siècles, l'Église du Chêne Vénérable enserre les sociétés qui peuplent la galaxie. Dans cet univers dévasté par l'obscurantisme surgit un homme au destin exceptionnel : Rohel.
« Il se recula encore, ses pieds se prirent dans un pan de sa chasuble, il tomba de tout son long sur la croûte volcanique. Alors, ne trouvant plus d'ennemis à persécuter, il retourna sa haine contre lui-même. Il eut l'impression qu'une bouche immonde aspirait ses forces. Il allait mourir et personne ne le regretterait. Des larmes coulèrent sur ses joues hâves. Une pensée l'effleura : c'était la première et la dernière fois de sa vie qu'il pleurait. »
Bien avant la vogue actuelle de la réécriture des mythes, bien avant les best-sellers de Madeleine Miller, Circé ou Le Chant d'Achille, Ursula K. Le Guin donne voix à un personnage méconnu de la mythologie grecque : Lavinia, fille du roi du Latium et femme d'Énée. Le récit se situe après la fuite de Troie et prend le parti d'imaginer l'histoire de l'enfance de Lavinia, de sa rencontre avec Énée et de leur courte mais heureuse vie commune.
L'originalité du texte réside dans la narration : Lavinia prend la parole, témoigne de chaque épisode de sa vie, des plus ordinaires, voire domestiques, aux plus surnaturels et oniriques, où elle dialogue avec le poète qui l'a créée, ce dernier devenant alors le personnage d'une héroïne qui a saisi les rênes du récit.
Lavinia est un livre aux multiples beautés. OEuvre poétique qui magnifie les visages de la nature antique - forêts, mer tyrrhénienne, ciels, plantes, animaux -, en un style pastoral et élégiaque ; c'est aussi une restitution historique de l'ordre politique du Latium, une évocation des luttes de pouvoir qui mèneront à la naissance de la cité romaine au viiie siècle avant J.-C.
C'est surtout un portrait de femme particulièrement marquant par l'ensemble de ses incarnations : enfant, mère, amoureuse et... poétesse.
Ursula Le Guin était ethnologue et avait écrit une thèse sur Ronsard, lui-même inspiré par Virgile. Elle ne souhaite pas traiter de la guerre de Troie ni de la fondation de Rome, qui ne coïncident pas « historiquement » d'ailleurs, mais se sert du contexte de la société pré-romaine pour éclairer les rôles des hommes et des femmes qui, quoique très différenciés, étaient associés et faisaient de la condition de chacun un élément à part entière d'une société parfaitement codifiée.
Depuis des siècles, l'Église du Chêne Vénérable enserre les sociétés qui peuplent la galaxie. Dans cet univers dévasté par l'obscurantisme surgit un homme au destin exceptionnel : Rohel.
« À cet instant, un insecte géant sortit de sa torpeur et s'avança vers eux d'une démarche dandinante, maladroite, couchant les herbes sur son passage. Le claquement de ses mandibules résonna sinistrement dans l'aube froide.
Li Chi Kin poussa un hurlement de terreur. Le Vioter brandit le couteau et fit face au monstre dont les extrémités extensibles des antennes supérieures se promenaient maintenant à quelques centimètres de sa tête. »
La paix n'est pas l'objectif. C'est la solution.
2098. Aureliano est las du XXIe siècle, ses famines, ses guerres. Sa communauté s'entre-tue, isolée entre la jungle colombienne et l'océan. Seule porte de sortie : une aide extérieure à migrer et se séparer. Le vieillard lance des appels radio comme des bouteilles à la mer et érige un mausolée idéal fait des déchets déposés par les vagues.
Mais une rumeur parcourt le monde : certains continuent à oeuvrer pour la paix. Si Aureliano regarde vers le rivage, d'autres rêvent toujours en fixant les étoiles.
À l'instar de Becky Chambers, Élisa Beiram ne cède pas notre avenir au cynisme ni au fatalisme dans cette anticipation climatique. La gravité de la situation n'exclut pas l'espoir.
Tout ce territoire appartenait aux O'Neill, et ce depuis toujours.
Voici l'histoire de Hugh O'Neill, seigneur d'Ulster, qui vécut entre deux mondes : la terre d'Irlande, celle des contes et des légendes où les sidhe protègent les O'Neill, et l'Angleterre, où il a été élevé, afin qu'il puisse « comme un jeune faucon, revenir plus volontiers au poing anglais.
Quand la reine Élisabeth lui susurre ordres et mots doux à travers un miroir enchanté par un mage de sa cour, John Dee, les anciens peuples d'Irlande, sortis de terre pour en faire leur champion, mettent en lui leur espoir de victoire et d'indépendance.
John Crowley conte la chute d'un homme ; et celle, plus grande encore, d'une culture - sa magie, ses histoires, sa langue. Mais si ces disparitions semblent refléter l'inéluctabilité de nos destins, nous sommes de fait les porteurs de nos histoires, car nous les écrivons nous-mêmes.
La fin d'un temps n'est pas la fin du poète.
Le premier livre publié de Pierre Bordage est Le Chêne Vénérable, premier tome de la série « Rohel ». Devant la difficulté de faire éditer Les Guerriers du silence, jugé trop long et risqué par les éditeurs parisiens, Pierre Bordage avait accepté d'écrire de courts romans, qui ont paru à partir de janvier 1993 chez Vaugirard. Dans le même temps L'Atalante lisait les Guerriers et décidait de l'éditer à l'automne 1993. Au final, les deux oeuvres ont été publiées concomitamment.À l'été 2023, à l'occasion des 30 ans de publications de Pierre Bordage, L'Atalante décide de faire paraître à nouveau en format poche la première saison de ce space opera inspiré par Van Vogt et Herbert.
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l'espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la Galaxie :
Des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d'autres humains.
La pilote, couverte d'écailles et de plumes multicolores, a choisi de se couper de ses semblables. Le médecin et cuistot de bord occupe ses six mains à réconforter les gens pour oublier la tragédie qui a condamné son espèce à mort. Le capitaine humain, pacifiste, aime une alien engagée dans la guerre. L'IA du bord hésite à se transférer dans un corps de chair et de sang.
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d'un an vers une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d'une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l'amour sous toutes ses formes.
Loin de nous offrir un space opera d'action et de batailles rangées, Becky Chambers signe un texte tout en humour et en tendresse subtile, et réussit le prodige de nous faire passer en permanence de l'expérience d'un exotisme avéré à la sensation d'une familiarité saisissante.
Trahisons prend place sur Yeowe peu de temps après la révolution et la guerre de trente années qui a chassé de la planète les corporations et les propriétaires. Yoss, narratrice âgée de ce premier récit, a fait le choix de se retirer dans les marais afin d'entrer dans le silence ; un silence propice à l'oubli ; oubli du départ de ses enfants vers un autre monde de l'Ekumen ; oubli de la guerre de libération et d'indépendance. Son plus proche voisin, Abberkam, vit ce silence comme un purgatoire. Leader révolutionnaire, il a été déchu de tout son pouvoir après avoir trahi. Une longue maladie et des soins attentifs vont le rapprocher de Yoss et l'on va se rendre compte que la convalescence la plus longue n'est sans doute pas celle du corps.
Dans Jour de pardon, Solly, une jeune « mobile » - comprendre, une agente de l'Ekumen non attachée à un monde -, réprouve l'esclavage. Or, envoyée pour prendre contact avec un royaume de Werel, on lui affecte comme garde du corps un individu rigide et peu loquace qu'elle a tôt fait de mépriser. Elle ne sait évidemment pas que celui-ci a une histoire longue et dramatique. À l'intrigue intimiste de ce duo se découvrant, s'ajoute une machination de nature plus géopolitique.
Un homme du peuple & Libération d'une femme sont les deux facettes d'un même récit et constituent le point culminant de Cinq chemins de pardon. Havzhiva, formé à l'école de l'Ekumen, a rompu tous les ponts avec sa communauté natale et choisit d'être affecté sur Yeowe, qui vient d'être libérée. Il y découvre la persistance du sexisme et va se faire un devoir de prôner la nécessité de l'éducation, qui seule permet aux êtres de cheminer vers leur libération. « Tout savoir est local, toute vérité est partielle.
Nulle vérité ne peut rendre fausse une autre vérité. Tout savoir est une partie du savoir global. Vraie ligne, vraie couleur. Quand on a vu le motif général, on ne peut plus prendre la partie pour l'ensemble. » Grâce au témoignage de Rakam, « femme-liée » d'un grand domaine de Werel, nous pénétrons au coeur du système esclavagiste. Ballottée entre des mains peu recommandables, elle finit par faire reconnaître son affranchissement et migrer sur Yeowe, d'où personne ne revient jamais, chante-t-on sur Werel, mais où les « mobiliers » viennent d'arracher leur liberté. Une nouvelle désillusion et un nouveau combat l'attendent car, lorsque l'on est un immigrant et de surcroît une femme, il n'est pas aisé d'être traité dignement.
Dans Musique Ancienne et les femmes esclaves, on retrouve Havzhiva, qui explore Yeowe, désormais sous l'égide du gouvernement de Libération après de multiples guerres.
Il s'allie au mouvement des esclaves et aide les anciennes femmes-liées à s'intégrer à la vie sociale et politique, le gouvernement étant régi par d'anciens hommes-liés les reléguant à des positions subalternes.
Le premier livre publié de Pierre Bordage est Le Chêne Vénérable, premier tome de la série « Rohel ». Devant la difficulté de faire éditer Les Guerriers du silence, jugé trop long et risqué par les éditeurs parisiens, Pierre Bordage avait accepté d'écrire de courts romans, qui ont paru à partir de janvier 1993 chez Vaugirard. Dans le même temps L'Atalante lisait les Guerriers et décidait de l'éditer à l'automne 1993. Au final, les deux oeuvres ont été publiées concomitamment.À l'été 2023, à l'occasion des 30 ans de publications de Pierre Bordage, L'Atalante décide de faire paraître à nouveau en format poche la première saison de ce space opera inspiré par Van Vogt et Herbert.
Le rêve de Jamie était de percer dans une start-up technologique new-yorkaise. Comme pour beaucoup d'autres jeunes de sa génération, sa réalité est tout autre : un licenciement humiliant suivi d'un nouvel emploi mal rémunéré dans la livraison de repas à domicile. En pleine pandémie.
Une course lui ouvre par hasard la porte d'une ancienne connaissance, Tom, qui a une place à pourvoir d'urgence dans son équipe : c'est très bien payé et, Jamie ayant des dettes à rembourser, accepter est une évidence.
La société de protection animale de Tom n'est pas banale. Les animaux concernés ne viennent pas de la Terre - du moins pas de la nôtre. Dans une dimension parallèle, des monstres gigantesques hantent la jungle tropicale d'un monde où les livreurs Deliveroo peuvent servir de repas.
Or, si les kaijus sont les êtres les plus gros et les plus dangereux de cet univers, ils ont besoin d'aide pour survivre, car des entreprises peu scrupuleuses voudraient les exploiter. Tous ceux qui ont vu Jurassic Park savent que c'est une mauvaise idée.
Vous connaissez l'histoire du joueur de flûte de Hamelin ?
Les rats avaient envahi la ville, les habitants se désespéraient ; un joueur de flûte vint les sauver, qui ensorcela les rats au son de son instrument et les fit quitter la ville derrière lui pour les noyer dans la rivière.
Imaginez maintenant des rats intelligents qui soient de mèche avec le joueur de flûte... et pilotés par un chat pas comme les autres, une majesté au poil touffu et surtout un roi de l'arnaque, le fabuleux Maurice ! Ça, c'est une combine qui peut rapporter gros.
Mais le jour où la petite troupe entre dans cette ville étrange, le fabuleux Maurice comprend qu'il va devoir changer de combine...
Un mariage politique force In-yo, jeune femme de sang royal, à s'exiler au sud, dans l'empire Anh. Ses frères sont morts, ses armées et leurs mammouths de guerre vaincus de longue date restent reclus derrière leurs frontières.
Seule et humiliée, elle doit choisir ses alliés avec circonspection.
Lapin, une jeune servante vendue au palais par ses parents en réparation de l'absence de cinq paniers de pigments se prend d'amitié pour la nouvelle épouse esseulée de l'empereur et en voit son existence bouleversée.
Chih interroge la domestique au crépuscule de sa vie sur les divers objets peuplant sa maison. Leurs origines forment une histoire que les archives officielles ignorent et qui pourrait déstabiliser l'empire.
Tant récit de fantasy féministe que critique virulente de la monarchie, ce premier livre de Nghi Vo met en scène l'ascension d'In-yo, qui compte peu de ressources et encore moins d'amis. Fille du Nord exilée dans un éternel été magique, L'Impératrice du sel et de la fortune façonnera l'histoire selon sa volonté.
Des tigresses métamorphes amatrices de poésie, des mammouths de guerre aussi impressionnants que placides, une jeune lettrée tiraillée entre son coeur et sa raison, fantômes, goules et esprits-renards à l'affût, aventures baroques et amours libres...
Dans cette aventure de l'adelphe Chih, Nghi Vo nous convie à un étonnant voyage, inspirée tant par les contes et la poésie de l'Asie du Sud-Est que par les combats sociaux qui l'animent. Aucun carcan ici, aucune frontière, seul importe le récit, porté par une plume légère et des images d'une originalité folle.
Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l'Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte dans le tout dernier roman des « Voyageurs » et l'Union Galactique explorée dans L'Espace d'un an.
« On s'était donné du mal pour aménager cette auberge, quitte à remplacer par l'amour l'argent qui manquait parfois. Le dôme abritait une série de bâtiments sortis d'une imprimante 3D, tous en forme de bulles mais de tailles variées, peints en gris et blanc ; une palette évidemment choisie pour ménager la sensibilité aéluonne, qui aurait perçu comme des beuglements une architecture multicolore. Les sentiers, pavés à la main, convenaient aux chariots harmagiens. L'air purifié était chaud, sans doute trop pour les poils épais des Laru, mais très confortable pour lui : un compromis bien pensé entre la préférence quéline pour une délicieuse touffeur et le penchant aandrisk pour la chaleur sèche. Ce n'était pas parfait, mais ça conviendrait à beaucoup de monde. Roveg aurait parié que c'était la règle qui présidait à toutes les décisions. »
"Vous auriez de très jolis pieds si vous en preniez soin, dit la vierge Bethan.
' Ch'est bien aimable à toi, répondit Cohen le Barbare. Mais des pédicures j'en rencontre pas chouvent dans ma profechion." Octogénaire, borgne, chauve, édenté, Cohen, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ?
Car une étoille rouge menace de percuter le Disque-monde, dont la survie repose sur le sorcier calamiteux : dans son esprit brumeux se tapit le Huitième Sortilège' Avec une distribution prestigieuse dans les seconds rôles : le Bagage, l'In-Octavo, Herrena la Harpie, Kwartz le troll, Trymon l'enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort.
Une aventure fantastique sans précédent. Ou peut-être une gigantesque fumisterie, plus encore que La Huitième Couleur.