Esther, archécologue lyonnaise de son état, est assermentée pour se servir en photos et vidéos dans les bases de données des utilisateurs de smartphones des générations passées, afin de mener à bien des rénovations d'espaces naturels. Quand elle s'aperçoit que dans son archivage de téléphone une vidéo de l'appartement où elle vivait pendant le confinement du printemps 2020 a été modifiée, elle ne prend pas la chose à la légère et comprend vite qu'elle n'est pas seule à être impactée.
Mais se met-on en chasse simplement pour récupérer un balcon fleuri sur une vidéo ?
Au fil des cinq actes de ce récit, Esther n'a de cesse d'essayer de comprendre ce qui se joue à l'échelle intime (le vol de ce souvenir l'a-t-il changée ?) et de la société (une manipulation de masse est-elle en cours ?), ce qui nécessite de savoir qui est derrière tout ça : un humain ou une machine ?
Au rythme effréné de sa quête, Esther cible des partenaires - un flic de Dijon, spécialisé dans la traque de pédophiles, une comédienne devenue public analyst pour un théâtre de Lille, un youtubeur angevin, une chercheuse en intelligence artificielle recluse dans la banlieue d'Amiens -, en fonction de la nature du souvenir qui leur a été ou sera « volé », et les persuade de l'aider à tisser la toile qui permettra de résoudre la folie à l'oeuvre.
Car il y a bien folie. Qui ou quoi que ce soit qui orchestre ce détournement, il a été débordé par ses intentions ou ses troupes... D'ailleurs, la société tout entière est en ébullition, car les manifestations antigouvernementales qui se multiplient partout en France, à coups de mots d'ordre sur les réseaux sociaux, deviennent de plus en plus incontrôlables.
Le dernier chapitre, qui occupe un tiers du roman et concerne la « chercheuse recluse », se double d'un époustouflant plan-séquence relatant la visite à Lyon de la Première ministre du gouvernement écologiste du moment, en pleine émeute des foulards blancs...
Dans un monde où la société est devenue artificielle, les intelligences artificielles pourraient-elles faire société ?
Quatre personnages - un trader, une chanteuse pop, un ancien tireur d'élite, une joueuse de jeu vidéo multijoueurs : chacun croit jouer pleinement sa carte sur l'échiquier de la société sans percevoir qu'il est piégé dans des fictions confortables dont il n'est pas le seul acteur.
Plus un. Hans / Joachim dont ils croisent tous la route.
Ce mystérieux jeune homme, tantôt séduisant, tantôt menaçant, est décidé à confier le destin de nos sociétés à des machines. Ce qui va contraindre nos personnages à coopérer, à se rencontrer pour empêcher l'irréversible.
Et des IA...
On pense à William Gibson, Iain M. Banks (en particulier l'époustouflant Inversions) pour la littérature SF, et à Person of Interest, Mr Robot et Blacklist, pour les séries télé.
Dans le contexte du réchauffement climatique, un conflit est né en Europe entre des ingénieurs réunis sous la bannière du Consortium et des groupes écoterroristes de la Coop. Cette guerre dure depuis près de vingt ans, suite à un incident appelé « le crime du siècle ». Chaque camp a développé ses propres armes : des animaux-robots pour les ingénieurs, des plantes mécanisées pour les écologistes.
La Tchaïka, que pilote Natalia, abrite une bande de cosaques qui récupèrent des pièces détachées après les combats et dont la philosophie se résume à cette maxime : « Nous sommes des contrebandiers, des gens qui refusent d'appartenir à un camp au nom de notre choix d'emmerder le monde. » Un soir, sur un champ de bataille, ils tombent sur un inconnu amnésique au comportement étrange.
Cette découverte leur fera traverser l'Europe à la recherche du passé de l'homme qu'ils ont accueilli et des germes du futur.
Depuis trois cents ans, le navire-école Melkine parcourt la Galaxie, solitaire et vénéré, son algorithme de positionnement tenu secret.
En 2400 de notre ère, considérant que c'était la seule issue pour l'espèce humaine, une flotte de 1 643 navires interstellaires, des vaisseaux-villes, a emmené de point de Lagrange en point de Lagrange des communautés terriennes qui avaient subi un conditionnement culturel les condamnant à oublier le passé. Ils ne devaient penser qu'au futur.
Et quand tous ces navires eurent fini de débarquer leurs passagers de planètes en planètes, il fut prélevé un morceau de chaque vaisseau pour participer à la construction d'un nouveau bâtiment, symbole de cette Flotte unie et mémoire de l'histoire migratoire et pré-migratoire : le navire-école Melkine.
Mais on n'arrête pas le progrès... Le conditionnement culturel, garant de paix, est contrecarré par le développement de fréquences de communication.
L'une d'entre elles, Banquise, a décidé de s'y attaquer ouvertement et de libérer les peuples de l'emprise mythique du Melkine.
À la tête de Banquise règne Azuréa, dite la technoprophète, qui n'a de cesse sur son vaisseau, Turandot, d'intercepter le Melkine dont elle n'a que la signature radio. Cette guerre que mène Azuréa contre le Melkine trouve sa source dans le fait qu'elle n'a pu intégrer le vaisseau comme élève. La jeune fille a alors jeté toutes ses forces dans sa volonté de conquête.
Une tragédie en trois actes, qui a pour héros un navire :
Le Melkine.
La mort du Melkine.
L'esprit du Melkine.
Prague, huit ans après un putsch militaire. La Ville vit sous la forme d'un système immunitaire géant soumis à une véritable programmation biologique. Au coeur de la cité, pourtant, opère dans la clandestinité une guilde du crime, mafia organisée en clans régis par des lois animales mais servis par une technologie sidérante. Dans ce contexte singulier, deux hommes vont se connaître et se mesurer : Václav, journaliste et militant du retour à la démocratie ; Miroslav Vlk, maître des Loups. Aveuglé par sa fascination pour le chef de meute, Václav entraîne les habitants de Prague vers ce qui pourrait bien être un ultime bain de sang. Une fable politique violente et sensuelle où l'on vibre, et pour la pègre et pour Prague.
Si, depuis 2011, il a publié cinq romans, Olivier Paquet s'est d'abord imposé en qualité de nouvelliste. Il a même reçu pour Synesthésie , sa première nouvelle, publiée en 2000 dans la revue Galaxies, le Grand prix de l'Imaginaire.
Comme romancier, il développe un univers cohérent, emprunt de classicisme, tant de l'Âge d'or de la science- fiction que de l'ensemble de la littérature, mais il revendique aussi l'influence des mangas dont il est fin connaisseur - ils sont pour lui sa culture narrative où s'associent plaisir de lecture et école d'écriture (il y a appris la réduction à l'essentiel qui permet de dynamiser le récit). Chez Olivier Paquet, l'auteur et l'érudit ne font qu'un.
Ce recueil est un archipel dans l'histoire du futur du romancier ; des îles qui sont à la fois autonomes et incluses dans un monde, le sien, et celui de la science-fiction qu'il reflète et enrichit.
Le développement de la communication instantanée dans l´espace a bouleversé l´Expansion. Les Fréquences s´affrontent pour étendre leur influence, effaçant les conditionnements culturels. À ce jeu, la Technoprophète se révèle la plus brutale et la plus engagée des conquérantes.À l´écart de ce conflit, les anciens élèves du Melkine cherchent leur place dans cet univers. Théo est retourné sur Giverne et ses mystérieux arbres de verre, rêvant du jour où il retrouvera les étoiles, tandis que sa femme, Myriam, tente d´assurer une vie confortable à leur famille.Quand ils reçoivent la visite d´Ismaël, ce n´est plus l´adolescent chassé du vaisseau mais le dirigeant de Crépuscule, la seule Fréquence capable de rivaliser avec Banquise. Quinze années ont passé, que reste-t-il des serments d´amitié et des promesses ?Insensible à ces enjeux, le Melkine poursuit son voyage dans l´espace. Cependant, tôt ou tard, Arthur, Indira et Alexandre, comme tous les professeurs, devront choisir leur camp ou disparaître.
Quinze ans ont passé depuis la fin du Melkine, et rien ne se déroule comme prévu. L'affrontement final entre les Fréquences Banquise et Crépuscule voit l'effondrement rapide de cette dernière. Ismaël semble submergé par la furie de son adversaire, incapable de résister à cette Technoprophète qui s'est incrustée dans son cerveau. La fin du conditionnement n'a pas libéré l'humanité comme espéré, au contraire, elle s'effondre dans la barbarie et le néant, sans espoir de reconstruction.
Pourtant, les anciens professeurs du Melkine répondent à la promesse faite il y a quinze ans. Ils se dirigent vers Giverne pour assister à la bataille finale. Pendant ce temps, l'enfant d'Ismaël, Prodige, né sur L'Esmératda et élevé sur la planète Giverne par Myriam, continue de regarder les étoiles et rêve d'être conducteur de fusée. Il passe pour un attardé mental, mais n'est-ce pas un atout dans un monde devenu fou ? Pour y arriver, il aura besoin du Melkine et de ses professeurs.
Le navire a disparu, mais, malgré le chaos général, il est encore capable d'accomplir des miracles.
Dans un futur où l'espèce humaine a gagné l'espace, chaque planète abrite une colonie dont la culture est censée se perpétuer au fil des siècles.
Mais certains jeunes esprits ne peuvent s'en satisfaire ...
Depuis l'espace, ce sont deux anneaux qui brillent quand on s'en approche, imbriqués autour d'une étoile. Le monde de Poéia est celui des mystères et des contes, pourtant personne ne sait qui a construit les anneaux dans une roche qui permet de voler, et les légendes n'expliquent pas l'existence de Bleu Argent, une navette qui tourne autour de l'étoile centrale depuis cent ans.
Joris ne s'intéresse pas à ces énigmes, il attend les résultats de l'examen lui permettant d'embarquer sur le navire-école Melkine pour devenir un spatial.
Il veut rejoindre les étoiles, prouver à ses parents qu'ils n'auraient pas dû l'abandonner en quittant Poéia. Bien sûr, il sait qu'il devra se séparer de sa meilleure amie, Lyzia, mais cette dernière a aussi un destin, celui de devenir Trameur pour un jour rejoindre la station Origine où vit la Légende.
Et si tout cela n'était qu'un tissu de mensonges?
Et si la vérité n'était pas si monstrueuse qu'elle justifiait que certains habitants quittent le monde idyllique de Poéia pour errer dans l'univers? Pour le découvrir, les deux adolescents devront se faire aider des gens du Melkine, les seuls individus pour qui l'inconnu est un carburant inépuisable.
La structure, c'est un univers vertigineux de poutrelles et de niveaux, où s'est développée une civilisation dont les racines se perdent dans la nuit des temps et qui a atteint son point de rupture. Entre la Vapeur, la communauté qui produit l'électricité à partir du magma, et les Poutrelles qui, au nom de leur dieu, interdisent l'ouverture du dôme recouvrant la cité, la guerre se prépare.
Dans cette atmosphère étouffante, Victor Mégare et son fils Jehan cherchent un destin différent. Victimes de la Vapeur et des Poutrelles, ils explorent les origines de cet antagonisme.
Que protègent les Poutrelles derrière leurs interdits divins ? Quel but cherche à atteindre la Vapeur en encourageant la Structure tout entière à bouleverser les anciens équilibres ? Et où se trouvent les réponses ? Entre l'ombre et la lumière, dans la vapeur des chaudières et le gigantisme des poutrelles, ou bien derrière le décor, de l'autre côté de la paroi du dôme ?
Dans le ciel à peine noir, les étoiles s'éteignaient une à une. La brise souleva les pans de la cape d'Azurés.
« Le Melkine va quitter Néo-Aryanis dans quelques heures et se diriger vers Babil-One.
- Enfin, Pong ! J'ai réussi à retrouver sa trace. Tant d'années à attendre, tant d'années à espérer, toujours arriver trop tôt ou trop tard. L'occasion, maintenant.
- Le Melkine ne se soumettra pas », dit Pang.
Azuréa se mit à rire. « Il n'aura pas le choix. » Depuis trois cents ans le navire-école Melkine parcourt la Galaxie, solitaire et vénéré, son algorithme de positionnement tenu secret. La guerre que lui a déclarée Azuréa, la très médiatique dirigeante de la Fréquence Banquise, met sa pédagogie et son idéal d'évolution de l'humanité en péril. D'autant que ses élèves ne peuvent être insensibles à un message en apparence si proche de celui qu'on leur enseigne... Un space opera en trois livres.
De pensées en réflexions, l' "habiter" s'impose pour désigner la dimension géographique des hommes et des femmes vivant en société. Épais de son économie, de ses jeux de pouvoir, fait de représentations et de langages, comment l'habiter n'aurait-il pas sa part d'artistique ? Centré sur une époque contemporaine marquée par la remise en cause des relations aux espaces, aux temps et aux autres, le présent ouvrage aborde la thématique selon une double approche : l'art comme composante de l'habiter ; l'habiter comme composante de l'art.