Sciences humaines & sociales
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Les valeurs en education - transmission, conservation, novation
Jean-michel Barreau
- Pu De Nancy
- 10 Juillet 2019
- 9782814305359
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L'ecole et les tentations reactionnaires
Jean-michel Barreau
- Editions De L'Aube
- L'aube Essais
- 4 Mars 2005
- 9782752600929
Un des grands enjeux de ce début de siècle, sinon le plus grand, concerne l'école. Jean-Michel Barreau dans L'école et les tentations réactionnaires s'attache à démontrer que, au-delà des professions de foi, des grands discours réformistes, la caractéristique essentielle de la plupart des débats scolaires de ces dernières années est en fait la "tentation réactionnaire" : le désir
nostalgique du retour en arrière pour résoudre les difficultés scolaires du présent. À partir de quand une réforme scolaire n'est elle pas un "retour en arrière"oe Qu'est ce qu'un "novateur" ou un "conservateur" quand il s'agit de l'école ? Qu'est ce qu'un discours "réactionnaire" sur l'école oe
Telles sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre. Un essai limpide, nourrie d'exemples ( il y a de remarquable page sur l'histoire inventé du tablier pour tous) qui devrait avoir une influence positive sur le débat scolaire.
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L'école sous le Gouvernement de Vichy se résume souvent, pour les historiens, à un triptyque politico-pédagogique : morale, autoritarisme, propagande. Pour la morale : les aphorismes sentencieux du maréchal Pétain. Pour l'autoritarisme : les maîtres révoqués, les juifs interdits d'enseignement, les livres prohibés. Pour la propagande : les chants, les abécédaires et les effigies à la gloire du chef de la Révolution nationale. Ce livre défend l'idée, au contraire, que ce sont moins le pédagogique et le politique qui caractérisent le Gouvernement de Vichy dans ses rapports avec l'école que l'idéologique. Car la Révolution nationale a un vivier prolifique de théoriciens qui militent depuis longtemps dans l'entre-deux-guerres pour défendre l'école de ses voeux. Des militaires prestigieux, des intellectuels de haut vol, des écrivains connus, des scientifiques reconnus, des hommes politiques d'envergure, des capitaines d'industrie engagés, des pédagogues de base prennent position dans des livres, des revues, des journaux, des cahiers, des manifestes. Ces intellectuels se croisent dans des cercles, des fédérations, des associations, des alliances ou des ligues qu'ils fondent pour donner corps à leurs idées éducatives. Il y a un «Vichy avant Vichy» qui explique le Vichy scolaire de la Révolution nationale. C'est une véritable guerre des valeurs que mène cette Révolution nationale contre l'école de la République. Au «Liberté, Égalité, Fraternité» haï et décadent des frontons scolaires, elle oppose une trilogie implicite que ces idéologues forgent dans leurs cénacles militants : Instinct, Tradition, Sélection. Instinct pour le peuple, sélection pour l'élite, tradition pour tous. La politique scolaire du Gouvernement de Vichy ne peut se comprendre qu'à la lumière de cette idéologie dont la trame essentielle réclame l'outil pour le peuple, la plume pour l'élite, le foyer pour la femme.
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Le front national ; une identité antirépublicaine
Jean-michel Barreau
- Croquant
- 17 Août 2017
- 9782365121293
Au fil de son installation désormais patente dans l'espace politique français, le Front national est devenu un exceptionnel donneur de leçons de morale républicaine à ses adversaires politiques de droite et de gauche. Depuis plusieurs décennies, Jean-Marie, Marine, Marion-Maréchal le Pen et leurs équipes respectives ont multiplié les sermons édifiants, les anathèmes accusateurs et les appropriations autoproclamées, sur le thème de la République.
A partir d'une lecture précise de ses différents supports médiatiques internes (journaux, revues, magazines, ouvrages, sites web etc.) ce livre montre pourtant toute l'identité antirépublicaine de ce parti politique.
Cette identité antirépublicaine, le FN la décline de trois façons. Par le panthéon qui est le sien : les grandes figures intellectuelles historiques qui fondent son idéologie. Par les hommages qu'il rend à ses grands disparus : les défunts par lesquels il honore ses héros. Par son vivier relationnel : les activistes, militants et sympathisants qui gravitent en son sein en affinités idéologiques.
Dans ce magmas, se croisent et s'entrecroisent des contre-révolutionnaires de toujours, des monarchistes éternels, des pétainistes nostalgiques, des collaborationnistes attitrés, des antisémites assumés, des racistes attestés, des anciens de la Waffen SS, des négationnistes militants, des fascistes et néofascistes fiers d'eux-mêmes, des Grecistes cultivés mais réactionnaires, des Gudars ultra-violents, des identitaires aussi haineux qu'exaltés. Tous ont bafoué ou bafouent encore la Démocratie, la République, l'Égalité.
Nul autre parti politique que le FN ne cumule en son sein un tel fatras de personnalités politiques, d'idéologues, de groupuscules, de symboles, de slogans et d'injures qui nient ou attaquent la République dans ses fondements.
Cet ouvrage finit en disant que donner des leçons de morale républicaine d'un tel fond antirépublicain relève d'un réel culot politique.
Le Front national proclame souvent être le 1er parti de France. Mais au regard de son identité réelle, il devrait être redéfini en 1er parti antirépublicain de France.
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L'extreme droite, l'ecole et la republique petits detours par l'histoire
Barreau Jean-Michel
- Syllepse
- Nouveaux Regards
- 16 Mai 2003
- 9782847970517
L'extrême-droite a fait une apparition spectaculaire sur la scène politique française en se plaçant au second tour de l'élection présidentielle d'avril 2002.
Si l'on connaît assez bien les grandes orientations de ces formations sur quelques sujets majeurs (immigration, insécurité, Europe), on connaît moins leurs thématiques connexes. En l'occurrence sur l'école, elles ont une importante production idéologique et une politique offensive prête à l'emploi. Leurs discours sont ceux de la diabolisation de l'école de la République et leurs politiques sont celles de la répression.
Diable !, monstre !, communiste !, disent-ils de cette école contemporaine, pour rajouter ensuite décadence !, illettrisme !, laxisme !, barbarie !, affairisme !, pornographie ! ou pédophilie ! Cette école qu'ils détestent, ils veulent la sanctionner en la débarrassant de ses " lubies idéologiques ", en abolissant le collège unique, en supprimant les instituts universitaires de formation des maîtres, les zones d'éducation prioritaire, l'Institut national de la recherche pédagogique.
A l'inverse, ils réclament la " séparation de l'école et de l'Etat " et l'instauration du " coupon scolaire ". En livrant de tels assauts contre l'école actuelle, l'extrême-droite ne fais que perpétuer les guerres qu'elle a toujours menées contre l'école de la République. Quelques petits détours par l'histoire permettent d'en témoigner. Jules Ferry voulait-il l'école laïque, gratuite et obligatoire ? Ses adversaires les plus virulents parlaient déjà de " monstre aux cent gueules ".
Plus tard, Edouard Herriot réclamait-il la gratuité du secondaire ? Ils criaient : " Trouvaille diabolique ". Puis, le collège de René Haby sera le " collège des soviets ". Quant à la " décadence " scolaire dont l'extrême-droite contemporaine fait ses gros titres, elle est concomitante de l'histoire de l'école. Les ennemis des lois scolaires républicaines prophétisaient déjà meurtres, prostitution et suicides.
Contre celles des années 1920, ils promettaient nivellement, déclassements et déracinements en tous genres. Dans les années 1970, ils crieront au " sacrifice de génération ". Quant aux sanctions politiques que prévoient le programmes du Front national ou du Mouvement national républicain, à bien des égards, le gouvernement de Vichy les avaient déjà mises en oeuvre...