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Jean Marie Gourio
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Le petit troquet des brèves de comptoir
Jean-marie Gourio
- Robert Laffont
- 22 Octobre 2015
- 9782221188569
Pendant trente ans, les Brèves auront été ma musique. Mon obsession. Mon bonheur. Les comptoirs ! Les gens qui parlent en buvant un verre. Qui rient. Qui pleurent. Qui rêvent. Qui déraisonnent. Qui déconnent. Pour moi, la vie est là. Je continuerai toute ma vie à traîner dans les bars. À écouter les gens. À les aimer. Mais désormais, ces mots resteront là où ils sont nés. Dans le bar. Collés sur les murs. Tombés au sol. Finie, la cueillette.
En 1985, elles naissaient dans la grande salle commune de rédaction de Hara-Kiri et Charlie Hebdo, où nous avions un comptoir. J'y ai entendu ma première Brève : Est-ce qu'une plante carnivore peut être végétarienne ? Choron, Cavanna, Reiser, Gébé, Wolinski, Cabu riaient ! Leurs visages illuminaient le coeur et l'esprit du jeune homme que j'étais. Aujourd'hui, ils sont tous morts, et ils me manquent. Ce livre de Brèves est le dernier de la série. Je ne ramasserai plus le raisin des mots. Ce qui n'empêchera pas la belle vigne de pousser. Entrez dans les cafés. Enivrez-vous ! Tout est là ! -
Inventées par Jean-Marie Gourio en 1985, les « Brèves de comptoir » sont aujourd'hui un genre littéraire à part entière que citent abondamment les meilleurs dictionnaires. Rien n'est plus simple qu'une « brève de comptoir ». Cette phrase ou un bout de dialogue entendus dans un café et restitué sans intervention apparente de l'auteur mais prend toujours à la lecture une dimension insoupçonnée. Lire une « brève », c'est rire deux fois : d'abord d'un rire instinctif à l'énoncé d'une sottise ou d'une stupidité, puis d'un rire étonné et complice quand on s'aperçoit qu'on s'est fait prendre et que la phrase en question peut se lire d'une tout autre manière. De cette parole populaire qui coule inlassablement dans les lieux publics, Jean-Marie Gourio a cueilli les phrases qui traduisent pour lui les préoccupations de ses contemporains. Pendant quinze ans, accoudé au comptoir à toute heure du jour et de la nuit, il a guetté la trouvaille et l'a saisie en vol avec le geste adroit des chasseurs de papillons. À peine entendue, il l'a transcrite sans la déformer d'une virgule sur le petit carnet qu'il tient toujours enfoncé dans la poche de son gilet. Et l'acte de création littéraire commence alors : dans ce choix instantané de la phrase proférée et dans la discipline imposée et cruelle de ne jamais en modifier l'ordonnance. Cocasses et désopilantes, vulgaires ou poétiques, prosaïque ou oniriques, les « Brèves de comptoir » de Jean-Marie Gourio s'inscrivent dans la filiation des oeuvres de Raymond Queneau, de Jacques Prévert, de Marcel Aymé... de tous ceux qui ont tenu à faire entendre la parole française.
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Les mains de Selim sur le corps du Christ en croix
Jean-marie Gourio
- Julliard
- Papillon
- 5 Octobre 2017
- 9782260030515
Dans la région d'Annecy, Selim, quinze ans, vient de passer huit mois en établissement fermé après avoir, une nuit de révolte, incendié une voiture. M. Gabriel lui a redonné une chance en le prenant comme apprenti dans sa menuiserie, Le Bois Doré, une association de réinsertion pour jeunes délinquants. Grâce aux encouragements de M. Gabriel, profondément athée, Selim, le musulman, et Yoram, qui est juif, découvrent ensemble la passion du travail et les vertus de la fraternité. Mais Farid, le frère aîné de Selim, colporteur de thèses djihadistes au tempérament liberticide, lui reproche de ne pas être assez pieux. Selim, particulièrement doué, apprend pas à pas les secrets de la sculpture jusqu'au jour où l'on confie à l'atelier la réalisation d'une copie d'un christ en croix datant du XVIIIe siècle.
Existe-t-il plus beau miracle que la transfiguration poétique du quotidien ? Dans ce bouleversant plaidoyer pour la liberté, Jean-Marie Gourio place l'art au-dessus de toute autorité. Décrivant la naissance d'une vocation, il renvoie dos à dos le fanatisme et l'ignorance et nous livre un chef-d'oeuvre de délicatesse. -
Ce livre est un bistrot. Le Grand Café des brèves de comptoir. Il suffit d'ouvrir la porte et d'entrer. S'installer au comptoir. Écouter ce que les gens accoudés disent sur tout et sur rien en buvant un verre. On repart quand on veut. On y retourne à l'envi. Le Grand Café des Brèves de comptoir ne ferme jamais. Pendant deux ans, Jean-Marie Gourio a poussé les portes de centaines de bistrots et, des milliers de fois, a recopié sur son carnet ces trouvailles spontanées, étonnantes, fulgurantes, drôles ou cruelles qui traversent la tête de tous ces gens ordinaires. Dans quel état d'esprit faut-il être pour dire entre deux gorgées : " Se marier avec Dieu, c'est bien, y'a pas de vaisselle. " ? Dans ce livre extravagant, énorme, intarissable, Jean-Marie Gourio nous offre toute la rumeur de notre monde sous cette forme dont il restera à jamais l'inventeur : LA BRÈVE DE COMPTOIR.
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Ce quatrième volume vient couronner la grande aventure des Brèves de comptoir commencée en 1985 au Relais Lagrange, un petit café de la place Maubert, à Paris, près des locaux de l'époque de Charlie Hebdo - là où j'ai entendu la première « brève » : « Est-ce qu'une plante carnivore peut être végétarienne ? » Elle a pris fin le 7 janvier 2015, jour de l'attentat contre Charlie, au bar La Closerie, en Haute-Savoie. Comme une tranche nette dans l'histoire de France des comptoirs.
On trouvera ici 1 200 « brèves » entendues dans des centaines de cafés, un peu partout, au hasard des déplacements. La musique des mots est là. L'absurde. La cocasserie. La poésie. La bêtise. Quand le réel du monde cherche à entrer dans une « brève » longue de quelques mots, il y a miraculeusement une grande place laissée au saugrenu. À la liberté aussi. Le détail inattendu, souvent, l'emporte.
Les Brèves de comptoir ont pendant trente ans mis en lumière cette parole des bars, fait reconnaître en elle une littérature légère et diffractée, sorte de rhétorique des courants d'air. Un verre de vin, un rayon de soleil, vient la pluie, naît le mot. Le comptoir est un terroir !
Ce tome IV de la collection « Bouquins » est un immense café. Entrez !
J.-M. G.
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C'est l'histoire d'une journée qui aurait dû être ordinaire mais finira dans le sang. Pedro Da Silva est un père de famille et mari aimant, bon patron maçon, citoyen tranquille. Après avoir quitté son domicile au petit matin, frais, plein de courage, il tue une mère et ses deux enfants en fin d'après-midi, les fauchant à un arrêt de bus au volant de son gros véhicule lancé à grande vitesse. Avec 2 grammes 40 d'alcool dans le sang. Sa femme, anéantie, dira aux policiers « Pedro ne boit jamais ! » Jean-Marie Gourio décrypte, heure par heure, rencontre après rencontre, verre bu après verre bu, gramme après gramme, à la manière d'une enquête policière, une mécanique redoutable : tout ce qui fait de ce jour ensoleillé un drame si douloureux qu'il fera la une des médias pendant plusieurs jours et projette deux familles dans l'horreur, mais des questions se posent autour de ce chauffard saoul. Qui sont les véritables acteurs de ce drame ? Qui a pu, sans savoir ou en sachant, sans se soucier de son état, se faire le complice de ce « meurtre » ? Est-ce seulement le « destin » ?
Le roman le plus simenonnien de l'auteur, fidèle à son univers des bistrots, lieux romanesques par essence.
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Haïkus de comptoir
Jean-marie Gourio
- Le Castor Astral
- Curiosa & Caetera
- 2 Octobre 2014
- 9791027800001
« Les haïkus sont de petits poèmes japonais, en trois vers, très légers, éphémères, qui saisissent en peu de mots l'instant. Depuis trente ans que j'arpente les cafés pour les Brèves de comptoir, j'ai trouvé qu'il y avait dans ces discussions éphémères de bars une forme poétique jumelle du haïku japonais, le «haïku de comptoir». Imprégné de cette petite musique, j'ai écrit ces quelques «haïkus de comptoir» que je vous donne à lire, suivis de courts textes, «L'Été au comptoir», «Pensées pressées», «Rêves de comptoir». J'ai aimé l'idée de ce petit livre léger. Concis lui aussi comme ces poèmes japonais. Éphémère comme eux. Un petit livre porte-bonheur qu'on s'offrirait. Qu'on se prêterait. Qui traînerait sur les tables des cafés. Sur les bancs. Au soleil. Et aussi dans la brume matinale, fourré au creux de la poche, sous la pluie. Dans la foule du métro. Un petit livre ami. » J.-M. G.
L'ACTUALITÉ MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2014 : Sortie sur les écrans du film Brèves de comptoir, réalisé par Jean-Michel Ribes, scénario et dialogues de Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes, d'après les Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio. La vie d'un petit café parisien, L'Hirondelle, de son ouverture à 6 heures du matin jusqu'à sa fermeture. Avec André Dussollier, Yolande Moreau, Bruno Solo, François Morel, Didier Bénureau, Laurent Gamelon, Laurent Stocker, Chantal Neuwirtz, Dominique Pinon, Olivier Saladin, Régis Laspalès, Valérie Mairesse, etc.
Remise en place du Grand Café des Brèves de comptoir (Robert Laffont) autour de la sortie du film.
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« Hier, j'ai insulté mon éditeur par téléphone. Il paraît que j'étais ivre. C'est lui qui me l'a dit. Moi, je ne me souviens de rien. [...] Je lui ai posé la question : «Je ne vois pas pourquoi je vous aurais insulté ?» Il a répété calmement ce qu'il avait déjà dit posément : «Parce que vous étiez complètement saoul. - On ne va pas polémiquer là-dessus !» lui ai-je répondu. Il me semble avoir crié. Il me restait de l'alcool dans le sang. Je crois qu'on s'est quittés en bons termes. Il m'a demandé si le livre avançait. J'ai dit oui, mais non. Le livre n'avance pas. Ceci explique peut-être cela. »
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" J'en saisis un que j'ouvris, c'était Dostoïevski.
Gros comme deux gaufres ! Je me mis à lire la première phrase du premier livre que j'ouvrais de ma vie, Notre bagne se trouvait à l'extrémité de la forteresse, au bord du rempart. Elle était courte.
Comment l'auteur avait-il fait entrer dans une phrase aussi courte le bagne, la forteresse et le rempart ?
J'étais accroché. Je poussai jusqu'à la deuxième phrase.
Quand, à travers les fentes de la palissade, nous cherchions à entrevoir le monde, nous apercevions seulement un pan de ciel étroit et un haut remblai de terre, envahi par les grandes herbes, que nuit et jour les sentinelles arpentaient.
Ca me plaisait. Surtout le pan de ciel étroit.
Je le voyais ! C'était un miracle que les deux premières phrases du premier livre que j'ouvrais dans ma première librairie me plaisent du premier coup ! Bagne ! Forteresse ! Rempart ! Remblai ! Sentinelles ! Pour un cadeau à une jeune fille, je n'y allais pas de main morte ! Au fond je n'en revenais pas que Mathilde m'ait choisi, embrassé, aimé... Une bibliothécaire ! "
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Le fabuleux départ en Laponie de la famille Zoiseaux
Jean-marie Gourio
- Julliard
- Papillon
- 2 Mars 2017
- 9782260030010
Derrière son guichet, au Crédit agricole de Bourgogne, M. Zoiseaux pense souvent à s'envoler, tout en comptant l'argent de la clientèle. Il y pense trop ! Des plumes commencent à pousser sur son corps qui s'arrondit. Pour son plus grand bonheur ! Au fil des jours, M. Zoiseaux ressemble de plus en plus à une oie sauvage.
Il rêve de légèreté dans ce monde trop lourd.
À sa femme, à ses enfants, qui adorent cette métamorphose, il promet que, le jour venu, il les prendra sur son dos et les conduira au pôle Nord...
M. Zoiseaux ne sait pas encore que la transformation d'un seul être peut bouleverser le genre humain tout entier...
Après L'Arbre qui donna le bois dont on fit Pinocchio, où il rendait vie aux pantins de bois, Interview d'une vache et scandale au Palais, où il donnait la parole aux vaches, Jean-Marie Gourio, cette fois, fait voler les humains et nous entraîne encore un peu plus loin dans ce monde magique qu'il a décidé de construire.
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Si l'on vous disait qu'un mammifère marin se cache au fond du lac d'Annecy, le croiriez-vous ? Un beau matin, accoudé à la Buvette de la Plage, Murray Haig a aperçu un cétacé d'une taille phénoménale onduler à la surface de l'eau, et il est formel, c'est bien d'une baleine qu'il s'agit. Ses rares amis, Joaquim, le barman, et Ingrid, journaliste au Dauphiné libéré, pencheraient plutôt pour un délire d'ivrogne. Après mille et une vies passées au bord des grands lacs européens, Murray est prêt à tout pour leur prouver l'existence de cette créature. Dans les pas du docteur Wilson, qui photographia le monstre du Loch Ness en 1934, Murray, accompagné de sa fidèle barque, Mrs Dalloway, se lance alors à la poursuite d'une preuve irréfutable.
Dans ce nouvel opus de la collection « Papillon », truffé de clins d'oeil littéraires, Jean-Marie Gourio met en scène la rencontre d'une nature indomptable et du pouvoir infini de l'imaginaire. Doux rêveur et poète à ses heures, Murray est un marginal qui voit ce que personne ne prend plus le temps de regarder. À l'instar de son antihéros, Jean-Marie Gourio nous invite, le temps d'une lecture contemplative, à saisir la beauté du monde qui nous entoure.
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Didrie est une adolescente de treize ans qui va mal. Elle sèche le lycée et préfère traîner avec une bande de garçons de son âge qui passent leur temps à se saouler et à surfer de façon compulsive sur des sites pornos. Bien qu'elle déteste cette atmosphère, Didrie s'enlise dans l'alcool, peut-être à cause de cette obsession d'une sexualité malsaine qu'elle a le sentiment de voir dans les yeux de tous les hommes, y compris dans ceux de son propre père. L'effroi et le dégoût que lui inspirent le viol, la prostitution et la pédophilie empêchent son corps de se développer. Romantique sous ses allures de rebelle, elle voue un amour chaste et absolu à son amoureux, Frankie, qui lui permet tout juste d'échapper à une existence de plus en plus sordide. Mais à force de perdre pied avec la réalité, ses pires cauchemars vont prendre le dessus, jusqu'à faire d'elle à la fois la victime et l'instigatrice d'un drame effroyable.
Écrit selon le point de vue d'une jeune fille basculant dans la folie sans s'en apercevoir, Sex Toy est un monologue ininterrompu qui semble avoir été rédigé d'un seul souffle. Dès la première page, on est happés, emportés par un flot qui emprunte ses mots au registre des adolescents d'aujourd'hui. Avec une sensibilitéépoustouflante, Jean-Marie Gourio réussit àépouser les pensées d'une gamine de treize ans, rendant compte des difficultés de la puberté, et d'un rapport ambivalent, entre fascination et répulsion, au corps et au sexe. Le ton est suffocant, les mots sont crus, d'une violence presque insoutenable. Mais comment restituer autrement la commotion intérieure suscitée par ces images pornographiques sur des jeunes gens fragiles, entièrement livrés à eux-mêmes ?
En s'emparant de phénomènes récents tels que la consommation pathologique d'alcool chez les jeunes, l'invasion incontrôlée du porno dans leur quotidien, le danger des réseaux sociaux sur Internet, Jean-Marie Gourio décrit des ados fracassés par la vie, incapables de distinguer ni le bien du mal ni la réalité de la fiction, et qui souffrent d'une perte complète de repères. Sans porter aucun jugement sur ses personnages, il exhibe froidement les mécanismes de la tragédie qui va se dérouler sous nos yeux. Roman noir au suspense infernal, Sex Toy est aussi un livre sans concession qui suscite une réflexion sociale. Un livre coup de poing qui questionne la société sur son incapacitéà protéger la jeunesse, un réquisitoire puissant et troublant contre la démission des adultes face au désarroi des adolescents.
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L'arbre qui donna le bois dont on fit Pinocchio
Jean-marie Gourio
- Julliard
- Papillon
- 7 Avril 2016
- 9782260029465
Giacomo, fils de menuisier, n'a connu depuis l'enfance que l'univers des jouets fabriqués par son père. Pour sauver l'entreprise familiale, il décide de se rendre dans le petit village de Collodi, en Toscane, où se trouverait l'arbre magique dont on fit Pinocchio. Une fois sur place, tout l'enchante : l'Italie, sa langue, son vin, ses femmes... Mais doit-il se fier au mystérieux inconnu qui lui promet de lui révéler son secret ? Et ce trésor qu'il convoite tant, existe-t-il vraiment ?
Dans ce conte plein de fantaisie et de tendresse, Jean-Marie Gourio revisite avec bonheur Les Aventures de Pinocchio, classique de la littérature italienne. Construit comme un roman épistolaire, ce récit à l'univers délicieusement poétique nous réconcilie avec le rêve, le merveilleux et le monde de l'enfance. L'Arbre qui donna le bois dont on fit Pinocchio est le premier titre de la collection Papillon . -
Dans un siècle, la Lune sera pleine. Venus de tous les coins de la planète, des centaines de milliers d'êtres humains s'y seront installés. Des gens raisonnables cédant aux charmes d'une vie nouvelle et aux promesses d'avantages sociaux non négligeables, des miséreux, des indésirables chassés sans ménagement d'une Terre devenue trop petite. Sans compter les aventuriers et les fous furieux prêts à fouiller à mains nues le sol de ce nouveau territoire pour en extraire des minerais rares, des pierres précieuses et autres trésors inattendus. Et le jour où tous ces gens se seront acclimatés aux conditions très particulières de la vie sur la Lune et que les centres commerciaux se seront multipliés, quelqu'un aura, c'était inévitable, l'idée d'ouvrir un bistrot. Ce roman époustouflant raconte l'ouverture du premier café sur la Lune. Pour l'inauguration, les patrons, Bob l'Irlandais et sa compagne TinTao, ont vu grand. Un décor somptueux, des lumières, des musiques, un comptoir grandiose, des flots d'alcools et de bière. Ils veulent que cette soirée soit inoubliable. Elle le sera bien au-delà de tout ce qu'ils avaient imaginé. Car ils sont venus, les assoiffés, les piliers de comptoir, tous ceux qui savent l'importance que peut avoir dans une vie l'existence d'un vrai bistrot. Ils ont investi les lieux, lourds de leurs biographies improbables, de leurs souvenirs, leurs désirs, leur peurs, leurs rêves, leurs folies. Attirant vers ce nouveau lieu de vie des visiteurs extravagants, des Touaregs, des enfants sauvages, des Gitans, Bob et TinTao ont inventé dans ce coin perdu de l'espace un jardin extraordinaire où tout devient possible. Etrangement réunis, ces hommes, ces femmes, ces enfants, premiers habitants sur la Lune, vont être traversés par tous les sentiments et toutes les sensations que peut ressentir un être humain, de la douceur la plus lumineuse à la violence la plus cruelle. La nuit sera longue, la nuit sera folle, la nuit sera merveilleuse et terrible. En ouvrant ce premier café sur la Lune, Bob et sa femme vont déclencher un ouragan.
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Brèves de comptoir ; théâtre ; coffret Tome 1 à Tome 3
Jean-marie Gourio
- Actes Sud
- 28 Février 2010
- 9782742787470
A l'occasion de la création des "Nouvelles Brèves de comptoir", au théâtre du Rond-Point, à Paris, dans une mise en scène de J.-M. Ribes, du 9 mars au 7 mai 2010. Jean-Marie Gourio recueille avec soin depuis des années ces perles surgies du gosier des piliers de bistrot. Il les adapte régulièrement au théâtre avec Jean-Michel Ribes. Ce coffret regroupe les trois adaptations existantes.
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Depuis 1987, Jean-Marie Gourio travaille dans les bistrots.
Il écoute, regarde, note, recueille ce que les clients disent, ce qu'ils font, les observe. Chaque année, il rassemble dans un livre les phrases, expressions prononcées par des milliers de gens, le verre à la main. En 1994, Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes, qui mouraient d'envie de composer, pour le théâtre, une sorte " d'opéra parlé " dont le livret et la musique seraient tirés de ce mélange de sagesse et de conneries populaires, ont créé la pièce Brèves de comptoir au Théâtre Tristan-Bernard.
Cette pièce a connu un immense succès aussi bien à Paris qu'en tournée. Depuis, Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes ont récidivé avec Les Nouvelles Brèves de comptoir, créées en septembre 1999 au Théâtre Fontaine, et publiées aujourd'hui aux éditions Julliard parallèlement à ces Brèves de comptoir.
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Les Brèves de comptoir sont nées il y a vingt ans. Ce sont de petites phrases entendues dans les cafés. Un peu partout. Chaque jour. Place Maubert ou à Rennes, à Annecy, à Talloires, dans les cafés de Strasbourg ou de Sens. Dans le petit bistrot d'un village de Bourgogne perdu au milieu des champs. Dans un PMU de Vitry. Dans ces minuscules troquets miraculeusement vivants dans ces rues minuscules elles aussi mais désertes. Au fil des jours et des ballades. Au fil du temps. Des jours de pluie. Il suffit d'être au comptoir avec les gens. Juste écouter pour le plaisir. Et noter ces mots dits en liberté. Qui poussent vivement sur les comptoirs comme les coquelicots le long des routes.
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Brèves de comptoir ; l'anniversaire !
Jean-marie Gourio
- Robert Laffont
- 11 Octobre 2007
- 9782221109151
On ne raconte plus l'histoire de ce jeune journaliste d'Hara-Kiri qui de 1987 à l'an 2000 a retranscrit la rumeur du monde. Chaque jour ouvrable (et il y a toujours un bistrot ouvert pour l'assoiffé honnête), accoudé au zinc ou assis dans la salle, Jean-Marie Gourio notait les phrases bizarres, qui recelaient pourtant une force poétique étonnante, dans un petit carnet. De là sont nées les Brèves de comptoir : c'était il y a tout juste vingt ans !
Pour fêter l'anniversaire de cette aventure singulière, Jean-Marie Gourio a tenu à offrir à ses lecteurs six cents brèves inédites mêlées à un florilège de ses brèves préférées : le miracle fonctionne toujours, et bien malins ceux qui sauront repérer les anciennes et les nouvelles.
Ce recueil est un « passage » vers un nouveau départ, car, qu'on se le dise, Jean-Marie Gourio s'est racheté un carnet et un crayon. Dans les bistrots, dans les squares, les magasins ou au coin de votre rue, il a repris sa quête obsessionnelle. Inlassablement, à chaque heure du jour et de la nuit, les êtres humains parlent, et dans ce flot irrépressible roulent et brillent de superbes pépites. Gourio renoue ainsi avec une pratique personnelle et littéraire et nous donnera chaque année un recueil de ce qui s'appellera désormais Les Nouvelles Brèves de comptoir. Le premier tome paraîtra en octobre 2008.
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Elles sont toutes là, fidèles, déconcertantes, drôles, poétiques, désarmantes ; saisies au vol au cours de ces dernières années par un Jean-Marie Gourio imperturbable qui continue jour après jour à hanter ces bistrots que l'on croit condamnés mais qui résistent aux assauts des modes.
À travers le kaléidoscope surréaliste des Brèves émerge l'inconscient collectif d'une population qui commente sa propre histoire : la politique, les sciences, les moeurs, les faits divers, les événements de toute nature. Et surtout, Jean-Marie Gourio a su restituer la parole populaire de son temps. Parole spontanée, gouailleuse, grossière, scatologique, tendre, cruelle ou poétique. Parole trop souvent exclue du champ littéraire contemporain malgré sa permanence dans la littérature française de Rabelais et Villon à Queneau, Prévert ou Céline.
Tant qu'il restera un comptoir et un homme un peu ivre accroché à son verre, Jean-Marie sera à son côté, armé de son crayon et d'un de ces petits carnets Rhodia sur lesquels plus de 50 000 Brèves ont été méticuleusement recopiées.
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Interview d'une vache et scandale au Palais
Jean-marie Gourio
- Julliard
- Papillon
- 6 Octobre 2016
- 9782260021131
Journaliste au magazine "Votre Temps", Pierre Pichon tombe des nues quand son rédacteur en chef lui ordonne d'aller interviewer une vache sous prétexte que personne ne l'a fait auparavant. Il s'agit de savoir tout ce qui se passe dans la tête d'une vache. Tout. Et c'est ainsi que Pierre Pichon, qui en a vu d'autres, se retrouve assis en compagnie d'une fort jolie Bretonne pie noire répondant au doux nom de Pivoine. Pivoine se révèle diserte, intelligente, séduisante, fine mouche et un brin contestatrice. Elle a beaucoup à dire sur le sort de ses congénères et elle ne s'en prive pas. L'article fait un carton si bien que Pivoine se retrouve sur tous les plateaux télé et les studios de radio. Un grand article réussi donne souvent naissance à un beau livre et Pierre Pichon se voit déjà l'heureux co-auteur d'un best-seller fulgurant. Mais le succès monte aussi vite à la tête des ruminants qu'à celle des pauvres humains que nous sommes. Pivoine trouve un agent qui tient le journaliste à l'écart, bâcle un manuscrit qu'un éditeur publie dans la foulée et en fait un tel succès qu'il propulse notre héroïne dans les salons de l'Élysée où le président de la République, toujours heureux d'offrir à ses concitoyens chagrins des sujets de distraction anodins, ne sait qu'inventer pour lui être agréable. Trahi, bafoué, humilié, Pierre n'a plus qu'à attendre son heure. Elle viendra.
Dans ce second volume de sa collection « Papillon », Jean-Marie Gourio laisse s'épanouir avec délectation son imagination fertile. Grâce à son écriture nerveuse, sa maîtrise du dialogue et son humour ravageur, il nous offre une farce désopilante et furieusement d'actualité.
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L'homme est cadre dans une grande entreprise nichée au treizième étage d'une haute tour de verre. Un matin, alors qu'il quitte son appartement pour se rendre au travail, l'homme ne part pas sur la droite pour rejoindre la bouche de métro comme il l'a toujours fait, mais, sur un coup de tête, il part sur la gauche, remonte cette portion de l'avenue qu'il n'a jamais empruntée et va délibérément vers l'inconnu.
Ce roman conte les extravagantes aventures d'un homme qui lâche prise et se laisse happer par les tourbillons d'une vie buissonnière, libre, chaotique et joyeuse, victime amusée du grand jeu des imprévisibles et de l'espièglerie du hasard. Jusqu'au jour où le non sens, la folie douce et l'extravagant se retournent contre lui pour devenir un ennemi puissant et surréel, incontrôlable et terrifiant !
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Les nouvelles brèves de comptoir Tome 2
Jean-marie Gourio
- Robert Laffont
- 22 Octobre 2009
- 9782221113608
" Le monde cache ses saveurs sous la banalité, les réservant à ceux qui savent la percer. Ainsi, Alexander Fleming en regardant assidûment une moisissure de fromage découvrait qu'elle contenait une médecine qui allait estoquer la chaude-pisse et autres infections peu aimables, de même Léonard de Vinci découvrit sur le visage disgracieux d'une femme sans intérêt un imperceptible sourire qui allait faire la fortune du Louvre, enfin Jean-Marie Gourio plaçant son oreille de façon particulière dans les débits de boisson découvre à la fin du siècle dernier des brèves de comptoir qui réduisent à néant la supposée vulgarité des bistrots, nous offrant le langage enchanteur de l'Homme devant son verre de blanc. Il est à noter cependant la supériorité de cette découverte sur les deux précédentes. En effet on constate que ni avec la Joconde ni avec la pénicilline on peut faire du théâtre, tandis qu'avec les Brèves, si ! " Jean-Michel Ribes