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Balzac
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L'histoire commence en 1947 et se poursuit sur 4 générations jusqu'en 2019. Alice Barenti, l'enfant chérie, petite dernière d'une famille très nombreuse à 15 ans et demi en 1947. Poursuivie par Paul, un gamin dont l'amour et la rage en font un personnage attachant, c'est vers le mystérieux et glacial Neldo qu'Alice découvrira l'amour. Neldo partira une nuit sans la moindre explication, la veille de demander sa main. Alice épousera Paul. Elle ne connaîtra plus le bonheur. Les événements de Byzerte, l'accession de Bourguiba en Tunisie, l'indépendance, le raz de marée dans toute l'Afrique du Nord, bouleverse les Barenti, la Tunisie entière. Obligés de quitter le pays avec leurs deux petites filles, Alice et Paul travailleront dur en France, mais Alice, sans jamais oublier Neldo. Qu'est il devenu? Que s'est-il passé cette nuit là? De quels ordres parlaient Saul, son compagnon de route? Quel pays était en train de naître? Une nuit à Carthage retrace l'évocation débordante de vie d'une époque révolue, d'un amour perdu puis retrouvé, d'une enfant sacrifiée, d'un pays à bâtir, d'une vie à reconstruire. Ce roman au naturel et la fluidité poignante est une saga romanesque où la vie et les drames giclent à chaque page et les secrets aussi. Une nuit à Carthage a le souffle et la spontanéité de certains grands livres, de ceux dont le souvenir demeure longtemps après les avoir refermés.
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La Tunisie est indépendante depuis 1956, le gouvernement dirigé par Bourguiba revendique, en juillet?1961, la base navale de Bizerte restée française. La tension monte entre les 2 pays, ce que l'on nomme aujourd'hui «?la crise?» ou «?les événements?» de Bizerte se règle en 2 jours de combats meurtriers. Sur les 50?000 Français restés en Tunisie, près de 8?000 quittent le pays pour rejoindre la France.
À l'occasion d'un déménagement, Loïc Bana, peintre en vogue, trouve une lettre de son père Paul.
Soudain son enfance qu'il n'a cessé de fuir, Montrouge, cette banlieue qu'il arpentait seul, la clé de l'appartement autour du cou lui sautent au visage comme un chat. Tout lui revient, le départ de Tunisie en catastrophe, fin des années 1960, cette bâtisse rouge de l'avenue Verdier, l'arrivée des Zuili, une famille plus qu'étrange, Monique, Hey Jude, et ce cheveu blanc qui avait poussé à 7 ans et demi tout au fond de son coeur. Loïc s'allonge sur son fauteuil en cuir Havane et revoit tout comme dans un film.
Après Une nuit à Carthage qui évoquait une époque révolue au sein d'une Tunisie aujourd'hui disparue où se mêlait amour perdu puis retrouvé, enfance sacrifiée, pays à bâtir et vie à reconstruire, Annick Perez revient - comme un « détail » d'une peinture - avec « L'enfant étranger » sur certains des personnages d'Une nuit à Carthage désormais installés dans une banlieue parisienne en ces années 60 où les soubresauts de l'Histoire tunisienne les a contraints à s'établir. Mais l'histoire et les protagonistes se veulent totalement différents même si on peut retrouver quelques images d'Une nuit à Carthage, son précédent roman, qui avait obtenu un grand succès auprès de la presse juive et du public essentiellement séfarade.