« Il est comme ça Abdellah Taïa, il revient toujours sur ses traces. Il revient à sa mère, à son enfance, au Maroc, à sa langue natale, l'arabe, à sa sexualité ».
Libération.
Publié en 2000 par les Éditions Séguier, « Mon Maroc » est le premier livre d'Abdellah Taïa. Des textes, des fragments et des souvenirs autour de son pays d'origine, de sa famille très nombreuse, pauvre, qu'il rédige dès son arrivée à Paris, en 1998, pour poursuivre ses études littéraires à la Sorbonne. Écrire ce passé avant que les années d'immigration en France ne le déforme. Écrire le premier monde, ses joies et ses désillusions. Mieux se connaître. Mieux résister.
Né à Rabat en 1973, Abdellah Taïa est l'auteur de romans traduits dans plusieurs langues. L'Armée du Salut, Une mélancolie arabe, Le Jour du roi (prix de Flore 2010), Un pays pour mourir, Celui qui est digne d'être aimé et La vie lente sont disponibles en Points. Son dernier roman, Vivre à ta lumière, vient de paraître aux éditions du Seuil.
Dans la France d'après les attentats de 2015, Mounir, Parisien homosexuel d'origine marocaine, vit dans une situation précaire. Il vient d'emménager rue de Turenne. Madame Marty, une vieille dame de 80 ans, survit difficilement au-dessus de chez lui dans un minuscule studio.
L'amitié entre ces deux exclus s'intensifie jusqu'au jour où elle vire au cauchemar. Excédée, madame Marty appelle la police pour arrêter Mounir.
Trois moments dans la vie de Malika, une femme marocaine de la campagne. De 1954 à 1999. De la colonisation française à la mort du roi Hassan II.
Son premier mari est envoyé par les Français combattre en Indochine.
Dans les années 60, à Rabat, elle fait tout pour empêcher sa fille Khadija de devenir bonne dans la villa de Monique.
La veille du décès de Hassan II, un jeune voleur homosexuel, Jaâfar, entre chez elle et veut la tuer.
C'est Malika qui parle ici. Tout le temps. Elle raconte avec rage ses stratégies pour échapper aux injustices de l'Histoire. Survivre. Avoir une petite place.
Malika, c'est ma mère : M'Barka Allali Taïa (1930-2010). Ce livre lui est dédié.
A.T.
Né en 1973 à Rabat, Abdellah Taïa a publié aux Editions du Seuil plusieurs romans, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore 2010), Celui qui est digne d'être aimé (2017) et La Vie lente (2019). Il a réalisé en 2014 son premier film, L'Armée du Salut (Grand Prix du Festival d'Angers), d'après son roman éponyme.
Ahmed a 40 ans, du vide dans son existence et des regrets dans le coeur. Marocain vivant à Paris, perdu entre deux pays, il est sans repère fixe ni amour sûr. Il écrit. À sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler ses comptes, crier sa colère et son homosexualité. À Emmanuel, l'homme qu'il a aimé pour le meilleur et pour le pire. Ahmed écrit pour comprendre, se libérer. Guérir ou s'arrêter ici...
- Au Maroc, deux adolescents, l'un riche, l'autre pauvre, sont unis par une amitié profonde. Ils la croient indestructible jusqu'au jour où l'on annonce la venue du roi Hassan II, leur idole, dans la ville de Salé. Quand Khalid, fils privilégié, est choisi pour embrasser la main du roi, Omar ne supporte pas cette énième preuve de mépris et jure de venger son honneur. La guerre des clans se terminera dans un bain de sang.
- Abdellah Taïa est né à Salé (Maroc) en 1973. Il vit à Paris où il prépare un doctorat en lettres. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment L'Armée du salut et Une mélancolie arabe, disponibles en Points.
- A Salé, au Maroc, un enfant court, tombe et se relève. Il rêve de cinéma, d'écriture, d'une vie qui le transporte loin de son quartier miséreux, de la violence, de ceux qui le considèrent comme le garçon efféminé. Au fil de ses souvenirs, de Salé à Marrakech, de Paris au Caire, Abdellah Taïa raconte ses chutes et ses renaissances : le viol évité, les hommes aperçus, les amants aimés. Des bribes du passé qui permettent à un " je " en pleine bataille identitaire de raconter sa culture arabe, celle qui, comme lui, tombe et renaît.
- Abdellah Taïa est né au Maroc en 1973. Il vit aujourd'hui à Paris. Il est l'auteur de Mon Maroc (Séguier), Le Rouge du tarbouche (Séguier) et de Maroc, 1900-1960. Un certain regard, co-écrit avec Frédéric Mitterrand. Son roman L'Armée du salut est disponible chez Points.
Paris, été 2010. Zahira, une prostituée marocaine en fin de carrière, est une femme généreuse malgré les humiliations et la misère. Son ami Aziz, sur le point de changer de sexe, est dans le doute. Motjaba, un révolutionnaire iranien homosexuel qui a fui son pays, loge chez elle durant le mois du ramadan. Jusqu'au jour où Allal, son premier amour venu à Paris pour la retrouver, frappe à sa porte.
Dans une petite maison près de Rabat, Abdellah vit avec ses parents et ses huit frères et soeurs. Adolescent, il découvre la sensualité avec son frère aîné. Quand celui-ci tombe amoureux d'une femme, il se sent abandonné. Parti pour la Suisse, ce n'est pas la liberté tant espérée qu'il découvre, mais l'exclusion et les déceptions amoureuses...
Slima est une prostituée marocaine. Son fils Jallal est très attaché à elle. Il l'aide à attraper les hommes, les clients, les soldats d'une base militaire. Il parle et se bat à sa place. Ensemble, ils découvrent à la télévision Marilyn Monroe, en tombent amoureux et en font leur déesse protectrice. Des années 80 à aujourd'hui, nous suivons leurs deux destins en parallèle, de la ville de Salé jusqu'au Caire, de Bruxelles à Casablanca. Purs et impurs, cette mère et son fils réinventent continuellement le sens profond de leur vie mouvementée et de leur attachement pour le Maroc, fait d'amour et de haine. Etape après étape, ils redécouvrent leur religion, l'islam, et la vivent d'une manière inédite. Ils iront jusqu'au bout de cette voie. La tombe du prophète Mohammed à Médine pour elle. L'explosion sublime pour lui.
À Paris, Abdellah, jeune étudiant marocain de Salé, poursuit ses études de lettres. Après l'éblouissement du début, cette ville des lumières qui longtemps l'a fasciné lui offre un nouveau visage, celui de sa dure réalité quotidienne. Survivre, trouver sa place sans renier ses racines, assumer son homosexualité, garder le goût de vivre et devenir adulte, tel est le difficile enjeu pour ce jeune homme qui découvre toutes les facettes du pays de ses rêves, la France.
Explorant les origines littéraires des Révolutions arabes sous la triple perspective critique, politique et autobiographique, cet essai éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années 2000, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, l'émergence d'un romanesque de la subversion. Le livre aborde les diverses questions de l'islamisme, du militarisme, de la corruption, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone.