N'ayez plus peur du gothique
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Marie Grosholtz est si petite qu'on l'appellera Petite. Née à Strasbourg en 1761, l'orpheline ne trouve sa place dans la vie qu'au service du Docteur Curtius, sculpteur sur cire. On s'arrache alors, dans la bonne société, ces portraits modelés, confondants de ressemblance. La mode en est telle que ses petits pas la mèneront à Versailles, auprès d'Elisabeth, soeur du Roi. Las, la Révolution, elle aussi, a ses têtes - et qu'elle veut faire tomber. Marie échappera à la guillotine en confectionnant les masques mortuaires des plus grands, Louis XVI, Marat, Robespierre... Le sang coule et Marie pétrit la cire : un destin qu'elle poursuivra jusqu'à Londres, sous le nom de... Madame Tussaud !
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Le papier peint jaune (édition 2023)
Charlotte Perkins Gilman
- Tendance negative
- 10 Février 2023
- 9782955216576
Une vieille demeure, une femme frappée de dépression post-partum séquestrée par son mari médecin... un papier peint jaune où se projettent hallucinations et apparitions fantomatiques... Véritable charge contre l'enfermement, le patriarcat et l'obscurantisme médical, Tendance Négative vous propose de redécouvrir ce texte unique de Charlotte Perkins Gilman. Une nouvelle édition et une nouvelle traduction qui mettent en lumière la folie qui s'empare de la narratrice, prise au piège du papier peint. Un récit féministe et fantastique à lire couteau en main.
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En 1812, la jeune Mary séjourne en Écosse dans la famille d'Isabella, à peine plus âgée qu'elle. Ensemble, les deux adolescentes parcourent la lande et s'adonnent au frisson : ne seraient-ce pas des monstres qui les guettent parfois au détour de ces paysages torturés ? Les deux amies s'initient à regarder le monde qui les entoure et apprennent à y déceler désirs et mystères. Quatre ans plus tard, Mary est devenue femme et mère, et séjourne au bord du lac Léman en compagnie des poètes Percy Shelley et Lord Byron. Recluse en raison de pluies diluviennes, cette petite compagnie sirote du laudanum et s'invente des histoires effrayantes. C'est alors que le souvenir des émois écossais ressurgit dans la conscience de Mary, qui va donner naissance à l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique, Frankenstein. Plongée sensuelle au coeur de la création d'un mythe littéraire, Mary nous offre le portrait d'une flamboyante jeune fille qui entrelace l'expérience de l'amour et de la perte, et s'abandonne aux vertigineux pouvoirs de l'imagination.
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On ne raconte pas Melmoth : on ne raconte pas un labyrinthe. Construit en abîme selon un vertigineux emboîtage de récits, il brosse avec fureur, six cents pages durant, la vie d'un « héros » possédé par le mal, pour qui le temps n'existe pas. On en sort sans voix. Roman, mais aussi bien recueil kaléidoscopique de fictions savamment mêlées, le livre nous entraîne en divers pays à diverses époques - en particulier dans l'Espagne de l'Inquisition, dont le révérend Maturin laisse un portrait terrifiant qu'auraient pu signer Sade ou Goya. Toujours le lecteur se trouve pris au dépourvu, dans les lacs d'un imaginaire où l'on ne peut que perdre pied, chaque chapitre creusant un peu plus l'escalier de l'enfer.
Mais laissons parler quelques lecteurs.
André Breton : « Le génie de Maturin est de s'être haussé au seul thème qui fût à la mesure des très grands moyens dont il disposait : le don des noirs à jamais les plus profonds, qui sont aussi ceux qui permettent les plus éblouissantes réserves de lumière. Il tenait l'éclairage voulu pour appeler à s'y inscrire le problème des problèmes, celui du mal. » Et Baudelaire : « Maturin dans le roman (.) Poe dans la poésie et dans le récit analytique (.) ont projeté des rayons splendides, éblouissants, sur le Lucifer latent qui est installé dans tout coeur humain. Je veux dire que l'art moderne a une tendance essentiellement démoniaque. » (L'Art romantique). Ajoutons que notre siècle, en ses couleurs cruelles, n'a fait qu'ajouter un peu d'actualité encore à cette oeuvre terrible - nous voulons dire terriblement humaine. Le noir, c'est connu, ne se démode jamais.
Melmoth, chef-d'oeuvre absolu du roman noir pour la première fois en « poche » dans sa version authentique. Un concentré couleur de nuit, qui fascina Balzac, Baudelaire, Lautréamont, Oscar Wilde, Artaud, Breton - et qui ne demande qu'à faire de nouvelles victimes.
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«Mathilde prononça les paroles magiques. Aussitôt, les caractères tracés sur les bords du miroir s'animèrent et commencèrent à tracer dans l'air des figures reconnaissables. La surface d'acier poli sembla fondre et il se présenta aux yeux du moine un tourbillonnement de couleurs et d'images agitées de remous puissants. Puis les choses se disposèrent suivant leur perspective naturelle et Ambrosio vit en miniature les traits mêmes d'Antonia.Elle se trouvait dans un petit cabinet attenant à la chambre où elle couchait. Elle se déshabillait pour se mettre au bain et le moine eut pleine liberté de détailler les admirables proportions de ses membres.»
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Arrivé en Espagne pour y devenir capitaine des gardes wallones, le jeune Alphonse Van Worden est entraîné dans une étrange aventure. La Sierra Morena qu'il choisit de traverser pour se rendre à Madrid, jouit alors (début du XVIIe siècle) d'une sinistre réputation. A l'orée de cette contrée maudite, un gibet orné de pendus suppliciés met en condition le voyageur assez intrépide pour s'y aventurer. C'est là pourtant qu'à travers les étapes et les épreuves d'une quête initiatique faite de terreurs et de délices alternées, le jeune Alphonse s'engagera dans la voie du vrai savoir - après avoir succombé jusqu'à l'inanition au charme de l'éblouissante Emina et de sa soeur Zibeddé. Il apercevra l'abîme insondable des forces qui assaillent la raison et qui ébranlent ses fragiles certitudes.
Roman picaresque, conte fantastique, récit libertin, fable philosophique, ce chef-d'oeuvre de la littérature française est une véritable anthologie de tous les genres narratifs.
Précurseur du romantisme, son auteur, le comte Jean Potocki (1761-1815) est aussi l'un des plus étincelants témoins du siècle des Lumières.
Nouvelle édition intégrale, avec introduction, notes et chronologie, établie par René Radrizzani. -
Les élixirs du diable
Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
- Stock
- La Cosmopolite
- 16 Janvier 2002
- 9782234054660
Ce roman génial et singulier, sans doute le chef-d'oeuvre de Hoffmann, a exercé une grande influence sur la littérature européenne de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le moine Médard, écartelé entre le Ciel et l'Enfer, aspirant à la fois au salut de son âme et aux plaisirs charnels, en est le héros. Après avoir vécu dans la prière et l'abstinence, il cède au Tentateur et absorbe un élixir qui lui permet de satisfaire tous ses désirs de débauche, de violence et de sacrilège. En proie au démon, il se livvre à une série de meurtres et d'actes abominables dont il ne prend coonscience qu'après coup. Commence alors une lutte contre lui-même, contre la folie et contre le destin...
Ernst Theodore Amadeus Hoffmann est né en 1776 à Königsberg. Compositeur et chef d'orchestre, il s'est consacré autant à la littérature qu'à la musique. Il est mort à Berlin en 1822.
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Frankenstein ou le Prométhée moderne
Mary Wollstonecraft Shelley
- Folio
- Folio Science-fiction
- 5 Novembre 2015
- 9782070468089
«C'est alors qu'à la lueur blafarde et jaunâtre de la lune qui se frayait un chemin au travers des volets, je vis cet être vil - le misérable monstre que j'avais créé. Il soulevait le rideau du lit et avait les yeux - si l'on peut les appeler ainsi - fixés sur moi. Ses mâchoires s'ouvrirent et il bredouilla quelques sons inarticulés, tandis qu'un rictus ridait ses joues. Peut-être dit-il quelque chose, mais je ne l'entendis pas. Il tendit une main comme pour me retenir, mais je m'échappai et descendis précipitamment les escaliers. Je me réfugiai dans la cour de la maison que j'habitais ; j'y demeurai le reste de la nuit, marchant de long en large dans un état d'agitation extrême, écoutant attentivement, percevant et redoutant le moindre son, comme s'il devait annoncer l'approche de ce cadavre démoniaque auquel j'avais si malheureusement donné la vie.»
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Frankenstein, jeune e´tudiante en me´decine, est fascine´e par la connaissance des secrets de l'univers. Apre`s plusieurs expe´riences, elle parvient a` donner vie a` un e^tre compose´ de diffe´rentes parties de cadavres disse´que´s. Horrifie´e par sa cre´ation, elle fuit son laboratoire. Rejete´e par son cre´ateur et par l'humanite´, la haine envahit peu a` peu la cre´ature et s'e´veille en elle une soif de vengeance.
L'oeuvre de Mary Shelley coi¨ncide avec le mate´rialisme scientifique croissant du de´but du XIXe sie`cle qui nourrit l'ide´e que l'homme atteindra enfin la divinite´, comme le re´ve`le le sous-titre choisi par l'auteure : Frankenstein ou le Prome´the´e moderne. Par sa riche adaptation visuelle, Sandra Herna´ndez nous fait rede´couvrir des facettes inaperc¸ues de ce classique alors me^me qu'elles sont peut-e^tre les plus pertinentes : le myste`re de la vie, la condition humaine et ses vicissitudes. -
Le cauchemar d'un monstre. La folie d'un homme.Dans ce XIXe siècle d'innovations techniques et de révolution industrielle, la littérature anglaise a produit des figures fantastiques iconiques qui sont toujours vivantes aujourd'hui. C'est le cas du Frankenstein de Mary Shelley et de son héros au destin tragique. Un proscrit rejeté de tous et en premier lieu par celui qui le façonna. De son délire narcissique est né un être colossal et effrayant qui témoigne de sa capacité à aimer, de son besoin de se relier et qui est condamné à la solitude, à la souffrance, à l'incompréhension et au rejet. Car cette « chose » innommable, cette monstruosité, à qui la postérité donnera le nom de son créateur, est un agglomérat de cadavres auquel Victor Frankenstein a donné la vie. Dans la lignée de son magistral Dracula, Georges Bess signe une adaptation somptueuse du Frankenstein de Mary Shelley. On y retrouve la magie de son noir et blanc profond et élégant qui sublime la dramaturgie du récit. Une oeuvre grandiose, où le trait acéré et l'encrage puissant de l'auteur expriment dans chaque case le souffle romantique de cette histoire. Celle du cauchemar d'un monstre et de la folie d'un homme. Une pépite graphique incontournable.
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Un chapitre inédit pour cette nouvelle édition du chef-d'oeuvre gothique...En 1897, le public découvre dans les pages d'un roman épistolaire écrit par Bram Stoker l'extraordinaire personnage de Dracula, être immortel qui se repaît du sang des vivants pour les transformer à leur tour en créatures maléfiques. Si Stoker n'a pas inventé la figure du vampire, il lui a malgré tout conféré sa forme moderne en faisant du comte Dracula une figure iconique et emblématique inspirant des générations d'auteurs. Et bien que le roman ne fût pas un best-seller immédiat, il connut un écho mondial à travers des adaptations cinématographiques cultes. Armé du brio graphique qu'on lui connaît, George Bess signe dans Bram Stoker Dracula une oeuvre de virtuose qui démontre, une fois de plus, que Bess est sans conteste l'un des grands dessinateurs de la bande dessinée contemporaine. Cette nouvelle édition vous fera découvrir une adaptation inédite de L'invité de Dracula, une nouvelle publiée bien des années après la mort de Bram Stoker. Ce superbe bonus de 15 pages est suivi d'études et de croquis.
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Jonathan Harker, jeune et brillant clerc de notaire, se rend pour affaires dans les Carpates, où réside son client, le comte Dracula. Celui-ci se révèle un hôte chaleureux et prévenant, mais la curiosité incite Jonathan à pousser son exploration de l'immense château toujours un peu plus loin. À travers les lettres qu'il lui envoie presque chaque jour, Mina, sa jeune épouse restée à Londres, découvre qu'une effroyable réalité se tapit dans l'ombre de la légende...
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Notre-Dame de Paris (1482) ; les travailleurs de la mer
Victor Hugo
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 Octobre 1975
- 9782070106783
«Voici deux romans du même poète, l'un archiconnu, l'autre presque ignoré, rassemblés par les nécessités de l'édition et les contingences de la recherche, séparés dans l'histoire par plus de trente années, par la quasi-totalité de l'oeuvre lyrique et épique, par la masse énorme des Misérables. Contemporains l'un de la révolution de Juillet, l'autre des premiers temps de la Première Internationale. L'un passe pour un roman historique, mais l'action en fait dériver le sens de Reims à Paris, de la légitimité du sacre à la prophétie révolutionnaire, de la mort de Louis XI à toute Renaissance, suspens de l'histoire, avènement du Peuple. L'autre vaut comme roman élémentaire, naturaliste en un sens étrange, mais le temps du récit le ramène à la Restauration, son lieu national n'est autre que l'exil, sa fatalité n'est pas la verroterie de l'espérance, mais la clôture d'un regard noyé, indifférent à l'éclosion printanière, au rut de la nature. Notre-Dame de Paris fournit la décoration du sombre vestibule d'entrée de Hauteville-House, maison-poème, Les Travailleurs de la mer sont ce qu'on voit du haut de la bâtisse, de ce look-out impératif où règnent, par-dessus les dogmes et les lois, la transparence des choses, plus haut que les commodités bourgeoises et les fantaisies mobilières du génie, la nudité de l'écriture, au-delà des symboles pesants et des caprices familiaux, le silence de la fatalité intérieure : l'abîme du coeur humain. Tombe en plein ciel, caverne retournée, Moi révulsé en un indicible On, en une distance d'auteur qui a cessé de dénoncer, renoncé à signaler et feint de se résigner à indiquer.» Jacques Seebacher.
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«Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau !» Ces vers du «Voyage» éclairent à eux seuls l'entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l'extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s'empare de l'âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.
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Ann Radcliffe publie son roman en 1794. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. «Tant que j'aurai Udolphe à lire, il me semble que personne ne pourra me rendre malheureuse», écrivait Jane Austen. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette jeune femme à raconter ces histoires terrifiantes qu'on appelle «gothiques» en Angleterre et «noires» en France. Sa chandelle à la main, l'héroïne de l'histoire explore les corridors du mystérieux château d'Udolphe. La menace est partout présente. Les escaliers en spirale mènent à un gouffre aussi ténébreux que celui de l'Inconscient.
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Présenté et annoté par le traducteur
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Seul roman du célèbre écrivain irlandais, le«Portrait de Dorian Gray»fut adapté au cinéma avec beaucoup de succès.
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Les mousses d'un vieux presbytère
Nathaniel Hawthorne
- Belles lettres
- Litterature Belles Lettres
- 6 Octobre 2023
- 9782251454733
Les Mousses d'un vieux Presbytère, de Nathaniel Hawthorne, comporte vingtsix nouvelles, dont certaines sont de factures assez différentes : l'univers de Hawthorne est en effet marqué à la fois par le puritanisme de la Nouvelle-Angleterre, le poids de la faute et du péché, le goût du fantastique, le souvenir des procès de Salem, ainsi que par un constant éloge des gens de peu et des « effacés ». D'autres encore possèdent une dimension comique, voire grotesque, qui le rapproche de certaines nouvelles d'Edgar Poe. Cet ensemble est suivi de texte d'Herman Melville, Hawthorne et ses Mousses. Il est en effet admis que, sans la rencontre de Hawthorne un jour de l'été 1850, et sa lecture des Mousses, Herman Melville, alors occupé à la rédaction d'un récit de chasse à la baleine, n'aurait sans doute pas entièrement refondu son récit, développant et mettant au premier plan le personnage d'Achab, et donnant ainsi au roman qui deviendra Moby Dick toute la puissance qu'on lui connaît. C'est dire si ce recueil de nouvelles de Hawthorne est important, à la fois d'un point de vue strictement littéraire, mais aussi dans l'histoire de la littérature.
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Intégrale des nouvelles t.1 : la chute de la maison Usher et autres nouvelles
Edgar Allan Poe
- Libretto
- Litterature Etrangere
- 10 Février 2022
- 9782369146100
Ce premier tome de notre Intégrale regroupe les nouvelles qu'Edgar Allan Poe (1809-1849) écrivit avant ses trente ans. Luttant pour survivre et être publié, faisant ses débuts de critique et de journaliste, il commet plusieurs chefs-d'oeuvre : le « Manuscrit trouvé dans une bouteille », « Bérénice », « Le diable dans le beffroi », « L'histoire à nulle autre pareilled'un certain Hans Pfaal », et bien sûr « William Wilson » ou la très célèbre « Chute de la Maison Usher ». Présentée de manière chronologique, fruit d'un travail érudit et passionné, cette nouvelle traduc-tion des nouvelles intégrales d'Edgar Allan Poe par Christian Garcin et Thierry Gillyboeuf est augmentée de nombreuses notes.
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Les Ogres-Dieux Tome 1 : Petit
Hubert, Bertrand Gatignol
- Soleil
- Metamorphose Bd
- 3 Décembre 2014
- 9782302043121
Du plus jeune et plus petit des Ogres, c'est toute l'histoire d'une famille et de ses membres qui est contée. Héritage, coutumes, tiraillements... Un superbe récit gothique autour du déterminisme familial.Petit est le fils du Roi-Ogre. à peine plus grand qu'un simple humain, il porte sur lui le signe de la dégénérescence familiale qui rend chaque génération plus petite que la précédente à force de consanguinité. Son père veut sa mort, mais sa mère voit en lui la possible régénération de la famille puisqu'il pourrait s'accoupler à une humaine tel que le fit jadis le Fondateur de la lignée. Elle le confie alors à la tante Desdée, la plus ancienne d'entre eux, qui déshonorée en raison de son amour pour les humains, vit recluse dans une partie de l'immense château. Seulement voilà , contrairement au souhait de sa mère, elle tentera d'élever Petit à l'inverse des moeurs familiales... Tiraillé entre les pulsions violentes dont il a hérité et l'éducation humaniste qu'il a reçu de Desdée, Petit trouvera-t-il sa place ?Et survivra-t-il à l'appétit vorace de sa famille ?Un récit construit sous deux axes narratifs : la bande dessinée raconte l'histoire de Petit, tandis que les textes illustrés se concentrent sur la vie des différents souverains depuis le Fondateur.
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La nuit anglaise : roman gothique
Bellin de La Liborlière
- Anacharsis
- Griffe
- 5 Mai 2022
- 9791027904419
La Nuit anglaise, pastiche bouffon jonché d'ossements et de ruines sinistres, paru en 1799, est un hilarant pot-pourri des grands classiques du roman gothique.
Le bon citoyen Dabaud, parvenu replet de la Révolution, découvre un beau jour le « Roman anglais », ou roman gothique, dont la fantaisie ne connaît pas de borne à peupler la littérature de toutes les horreurs macabres imaginables.
Atteint du « sombre délire », il se plonge avec délice dans les angoisses que lui procure la lecture des Radcliffades et autres ténébreux récits où la terreur se love sournoisement derrière la moindre phrase. Mais ces sueurs froides redoublent encore lorsqu'il se réveille, au coeur d'une étrange nuit, dans une crypte obscure, humide et inquiétante...
C'est ainsi qu'il va vivre ses fantasmes les plus fous, assailli sans relâche par divers ectoplasmes et spectres blafards à la voix sépulcrale - précieuse occasion de se livrer à la première analyse de texte in-vivo. -
Une jeune artiste retourne dans la petite ville de B., au pied des Carpates, où elle avait passé les étés de son enfance sous le régime communiste. Ces temps ne sont plus, mais le présent n'en est pas plus riant : ses anciennes fréquentations sont tous partis à l'Ouest, et l'usine textile abandonnée. Lorsqu'un corps mutilé est découvert dans la crypte familiale, le lien est vite établi avec Vlad l'Empaleur, alias Dracula.
Tandis que les anciens cadres de B. s'affairent pour tirer profit de cette histoire de vampire, la jeune peintre fait des rencontres nocturnes avec le comte en personne. -
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l'ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ?
Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d'oeuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd'hui l'objet d'une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
Cette nouvelle traduction retranscrit remarquablement les atmosphères nimbées de mystère et l'ambiguïté - si chère à Hitchcock - des personnages, qu'ils soient morts ou vifs. Marine de Tilly, Le Point.
Rebecca est un de ces romans qui hantent un esprit toute une vie.Olivia Mauriac, Figaro Madame.
Une excellente traduction qui permet de redécouvrir ce roman indémodable et subtil. Olivia de Lamberterie, Elle. -
Au cours du XIXe siècle, dans la région de Chautauqua, près du lac Noir, six générations de la famille Bellefleur habitent une grande demeure. Inscrit dans la tradition du roman gothique, Bellefleur fait la part belle au merveilleux et rejoint le réalisme magique d'un Garcia Marquez.