Autour des 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion.
La grande histoire de l'écriture de Vitali Konstantinov n'a pas son pareil. Humour grinçant et créativité débordante servent ce projet de vulgarisation scientifique : retracer l'histoire de l'écriture sous (presque) toutes ses formes, des premiers signes esquissés par les nomades du néolithique jusqu'à l'ère des emojis en passant par les langues elfiques de Tolkien. Loin des séries documentaires traditionnelles, cet album grand format est un saisissant contraste entre bande dessinée et contenu instructif de grande qualité, à la fois extrêmement précis et détaillé, appuyé sur de solides recherches bibliographiques. Une superbe invitation au voyage à travers le temps et les langues !
Oeuvre d'historien, ce livre se lit comme un roman. Le lecteur est entraîné sur les pas de Champollion, erre comme lui dans l'aventure du déchiffrement des hiéroglyphes ; il a les yeux de Champollion sur le monde, partage ses rêves, ses doutes et les affres de sa santé précaire, sillonne des contrées lointaines en sa compagnie, réagit aux attaques des jaloux qui lui contestent la gloire de sa découverte. Cette somme révèle des épisodes jusqu'ici inconnus de la vie du savant, notamment les années passées à Grenoble où les guerres napoléoniennes et la Restauration eurent un fort retentissement.
Paru en 1962, La Structure des révolutions scientifiques est devenu un classique de l'histoire des sciences. Kuhn y étudie ces moments de crise que traverse la science au cours de son évolution (avec Copernic, Newton, Lavoisier, Einstein...) : il y a révolution scientifique lorsqu'une théorie consacrée par le temps est rejetée au profit d'une nouvelle. Cette substitution amène généralement un déplacement des problèmes offerts à la recherche et des critères selon lesquels les spécialistes les examinent.
A quelles conditions une telle crise peut-elle apparaître ? Toute révolution scientifique est-elle facteur de progrès ? Cheminant avec Kuhn dans l'histoire des sciences, le lecteur verra que chacune de ces révolutions transforme non seulement l'imagination des chercheurs mais aussi le monde dans lequel s'effectue le travail scientifique.
Tout savoir sur la ponctuation et sur ses signes.
Quand faut-il mettre un point virgule, un deux-points ? quelle est la différence entre un crochet et une parenthèse ? quels sont les cent quarante cas d'emploi de la virgule ? en faut-il une avant " qui ", avant " et " ? qu'est ce qu'un tiret ?
Mais, pour commencer, la ponctuation est-elle une question de rythme, de respiration ou de syntaxe ? est-on libre de ponctuer comme on le veut ? de quand datent les signes ? qui les as inventés et dans quel but ?
Voici le premier ouvrage complet sur la ponctuation française.
Il en retrace l'histoire chaotique, décrit les polémiques qu'elle ne cesse de susciter. surtout, il étudie chaque signe l'un après l'autre, analyse sa fonction, décrit son effet, et donne toutes les règles qui en régissent l'emploi. un index détaillé, fait de cet essai un guide pratique indispensable.
Dès la Préhistoire, l'homme a fixé ses désirs, ses rêves et ses croyances sur de multiples supports.
Mais l'écriture au sens moderne du terme apparaît vers 4 500 av J-C, en Mésopotamie, en même temps que les villes et la comptabilité, les deux conditions de son émergence. Puis, du cunéiforme aux hiéroglyphes, des caractères chinois aux glyphes mayas, chaque époque et chaque culture répondent, par des moyens originaux et plus ou moins ingénieux, à leurs besoins de communication écrite. Certaines écritures transcrivent uniquement des significations, d'autres, comme l'alphabet, seulement des sons.
D'autres encore combinent les deux principes. De nouvelles écritures continuent de voir le jour, par exemple pour transcrire les langues africaines. Accompagné de croquis et fourmillant d'exemples, ce livre nous entraîne au coeur de la plus prodigieuse des aventures humaines.
Il y a deux cents ans, Jean-François Champollion découvre le système de déchiffrement des hiéroglyphes. Cet ouvrage BnF revient sur son immense contribution au dévoilement des mystères de l'Égypte ancienne. Dans les pas du fondateur de l'égyptologie, le lecteur découvre les arts, les rituels et les prouesses intellectuelles d'une civilisation qui fascine depuis des millénaires.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition présentée à la Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, Grande Galerie du 12 avril au 24 juillet 2022.
De tous temps, les codes secrets ont été un outil indispensable dans les affaires d'ordre politique, diplomatique, militaire. Ils ont décidé du sort des peuples, des armées, quelquefois des amants.
De l'arrestation de Marie Stuart à l'entrée en guerre des Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, des messages cachés dans la chevelure des émissaires grecs aux salles de calcul de la National Security Agency, ce livre, aussi excitant qu'un roman policier, déploie une véritable fresque historique.
Il nous montre aussi comment la guerre continuelle du codage et du décodage a entraîné des découvertes et des progrès multiples en linguistique, en mathématiques, et, pour finir, dans la mise au point des ordinateurs.
Mais surtout, il attire notre attention sur un enjeu capital de notre civilisation. A l'ère des satellites et de l'Internet, jamais la notion de cryptage n'a été aussi centrale dans la protection de la vie privée.
L'Histoire des codes secrets se lit comme un polar. C'est aussi une magistrale vulgarisation des techniques de chiffrement et de déchiffrement.
Paul Loubière, Sciences et avenir.
Avec cet ouvrage retraçant l'épopée de la pierre de Rosette et la bataille des hiéroglyphes, il n'était pas question de faire un énième livre sur le sujet mais de remettre en lumière le rôle crucial tenu par les frères Champollion, le Déchiffreur, Jean-François (1790-1832), et son frère ainé, Jacques-Joseph (1778-1867), grâce à leur riche correspondance.
À travers une sélection puisée dans la correspondance des deux frères, inédite pour la majorité, le livre donne à voir les liens affectifs et intellectuels qui unissaient ces deux frères, mais aussi le raisonnement et les recherches de Jean-François Champollion. C'est en travaillant main dans la main qu'une méthodologie de travail s'est mise en place pour réussir à comprendre le système hiéroglyphique et à le traduire.
Présentées, annotée et enrichies d'encarts contextuels les rendant accessibles à tout public, ces lettres plongent le lecteur dans les coulisses d'une des découvertes les plus spectaculaires de l'histoire : après 1500 ans de mystère, l'Égypte antique a parlé de nouveau.
En 1822, Jean-François Champollion perce le mystère des hiéroglyphes. Six ans plus tard, il dirige une expédition en Égypte pour mettre à profit sa découverte fabuleuse.Dans la vallée des Rois, il rencontre le jeune Égyptien Mustapha. Champollion lui fait découvrir l'écriture et la vie au temps des pharaons, mais le vol d'un objet précieux va les entraîner dans une périlleuse aventure.
Il y a des vies courtes niais bien remplies, et qui laissent une trace glorieuse.
Telle fut celle de jean-françois champollion, qui vécut an début du xixe siècle et mourut à l'âge de quarante-deux ans.
Passionné d'egypte ancienne, il fut le premier à déchiffrer les inscriptions mystérieuses qu'on a trouvées gravées et sculptées sur les temples et les monuments du temps des pharaons.
Comment travaillent les scientifiques ? Comment parviennent-ils à produire des découvertes ? Pour répondre à ces questions, le sociologue Bruno Latour a partagé durant deux ans le quotidien des chercheurs du laboratoire de neuroendocrinologie du professeur Roger Guillemin, à l'Institut Salk de San Diego (Californie). Avec la méticulosité et la patience de l'anthropologue, il a suivi les tâtonnements de cette équipe dans une recherche dont le résultat vaudra le prix Nobel de médecine à Guillemin, en 1978.
Cette enquête exceptionnelle, publiée pour la première fois en 1979 et désormais classique, a véritablement lancé le domaine des nouvelles études sur la science, et profondément renouvelé la philosophie des faits scientifiques. Soucieux de rompre avec les « visions exotiques », voire magiques, de la science et de ses méthodes, Bruno Latour et son coauteur Steve Woolgar ont choisi la voie rigoureuse d'une analyse enfin réaliste de sa production : elle les conduit à rendre compte des actions et des hésitations des chercheurs, dans un ouvrage qui se lit comme une enquête policière.
Que serait Michel Foucault sans ses bibliothèques, Galilée sans sa lunette, Jules Maciet sans ses ciseaux, James Prescott Joule sans sa science tactile des températures, Jean Antoine Nollet sans ses expériences mondaines, Pascal sans sa machine arithmétique, Jean Piaget sans son bureau-collection de coquillages, Umberto Eco sans ses déambulations ou encore Marcel Jousse sans ses basculements de chaise ?
Ces savants et scientifiques le montrent : manipuler, observer, ordonner, hiérarchiser, catégoriser, sélectionner, citer ne sont pas des actes uniquement mentaux, intellectuels, discursifs, ils sont aussi pleinement matériels. Ils se déploient dans des lieux dédiés (bibliothèques, laboratoires, observatoires). Ils impliquent des objets et des instruments qui ont été pensés, inventés, fabriqués, pour être manipulés. Ils imposent des gestes, produisent des habitudes corporelles, convoquent des sensations.
Voir les savoirs de la sorte, en prenant en compte cette matérialité, c'est ouvrir la boîte noire de l'ordinaire des manières de faire science, hier et aujourd'hui.
L'erreur est humaine. La rouerie aussi. Il y a les rêves qui aveuglent et finissent par se briser sur les écueils impitoyables de la réalité, et la volonté de duper qui relève de l'escroquerie. Dans un cas, on peut déplorer un manque de rigueur intellectuelle, dans l'autre, la malhonnêteté qui anime certaines personnes, mais le plus souvent, le monde n'étant ni tout noir ni tout blanc, on trouve un peu des deux composantes dans les affaires de falsification. Ce sont les plus mémorables d'entre elles qui sont présentées dans ce livre, celles qui divisèrent les experts, alimentèrent la presse et suscitèrent de fameux scandales.
Personnalité incontournable et historique dans le design graphique et l'édition, Etienne Robial est au croisement de plusieurs disciplines : artiste, éditeur, enseignant, et designer. L'homme rassemble aujourd'hui dans ce livre ses mémoires d'orfèvre du regard, de manipulateur visuel et d'historien des formes. Le concepteur de l'identité visuelle télévisée la plus marquante du XXe siècle (Canal+) soumet à la postérité l'ensemble complet de tous ses travaux, toutes ses recherches personnelles et contributions célèbres ou méconnues à partir des alphabets qu'il a conçu tout au long de sa carrière.
Sur 400 pages abondamment illustrées par des photos et des croquis issues de ses archives personnelles (plus de 2000 documents), Etienne Robial détaille et commente lui-même 50 ans de travail qui appartient maintenant au patrimoine culturel français (Futuropolis, Métal Hurlant, A Suivre, L'Equipe, Les Inrocks, PSG...). La relation clé qu'entretient Etienne Robial avec les alphabets, sa science, son art et son érudition de la lettre et de l'image habitent les pages de ce livre et sont maintenant à partager avec tous les amateurs d'art, de design et d'histoire ; qu'ils soient profanes, étudiants ou professionnels.
Ouvrage-somme de référence sur l'intégralité de l'oeuvre de Etienne Robial, cette monographie désire faire rencontrer au public actuel et futur toute l'oeuvre et la chaleur d'un créateur français hors du commun. Préfaces de Pierre Lescure et de 26 personnalités du graphisme, de l'édition et de la bande dessinée.
Pour Barbara Cassin, la culture n'est pas réservée à une élite et n'est pas l'apanage d'une civilisation. Il y a différentes cultures, qu'il faut enseigner.
Un plaidoyer pour les humanités qui dépasse les arguments traditionnels et place la langue au coeur des enjeux.
Dans le sillage du Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, paradoxalement traduit ou en cours de traduction dans une dizaine de langues, Barbara Cassin propose sur la traduction un point de vue peu banal.
Se méfiant de l'Un et de l'universel, elle se sert de l'outil sophistique pour faire l'éloge de ce que le logos appelle « barbarie », des intraduisibles, de l'homonymie. Pour combattre l'exclusion, cette pathologie de l'universel qui est toujours l'universel de quelqu'un, elle propose un relativisme conséquent - non pas le binaire du vrai/faux, mais le comparatif du « meilleur pour ». La traduction est un savoir-faire avec les différences, politique par excellence, à même de constituer le nouveau paradigme des sciences humaines.
Parce qu'elles compliquent l'universel - dont le globish, langue mondiale de communication et d'évaluation, est un triste avatar - les humanités sont aujourd'hui passées de la réaction à la résistance.
Traduire en féministe/s, un essai Traductrice de l' anglais, et notamment de nombreuses autrices engagées, comme Julia Serano, bell hooks ou encore Dorothy Allison, Noémie Grunenwald cherche sans cesse à retranscrire cet engagement féministe au sein de ses traductions, questionnant les formes d' écriture, le choix des termes, se heurtant aux manques, aux absences, et élaborant de nouvelles stratégies dans une pratique politique, militante, de la traduction.
Convoquant les autrices et auteurs qui ont marqué sa pratique, Noémie Grunenwald explore ce que signifie « traduire en féministe/s » :
S' abandonner / Improviser / Se soumettre / Se décentrer / Interpréter / Corriger / Élargir / Inclure ? / Apprendre / Traduire / Tisser / Citer ;
Autant d' étapes nécessaires à l' écriture d' une traduction.