Les 40 ans de l'abolition de la peine de mort
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Ce livre est le récit de ma longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981. Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence. A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle.
Robert Badinter -
La ligne verte
Stephen King
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Science Fiction
- 23 Avril 2008
- 9782253122920
Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d'un pénitencier dans les années 1930, entreprend d'écrire ses mémoires.
Il revient sur l'affaire John Caffey - ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes - qui défraya la chronique en 1932.
La Ligne verte décrit un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisée par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore, et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l'innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.
Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est aussi une brillante réflexion sur la peine de mort. Un livre de Stephen King très différent de ses habituelles incursions dans l'horreur, terriblement efficace et dérangeant. -
À coup sûr, le premier des Pibrac n'avait pas la vocation. Si le seigneur de Bellerocaille n'avait eu besoin d'un bourreau, si Pibrac n'avait eu à fuir la galère, nul doute qu'il aurait exercé un autre métier. Il est pourtant l'ancêtre de huit générations d'hommes qui ont tous adopté la devise des bourreaux : « Dieu et nous seuls pouvons ». Le pittoresque, l'acrobatique et l'érudition nourrissent un roman d'aventures aux mille tribulations macabrement hilarantes, qui traverse les siècles, de la Renaissance à la fin de la guerre 1914.
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Anatole Delbier, l'homme qui trancha 400 têtes
Gérard a. Jaeger
- Felin
- 2 Septembre 2021
- 9782866459581
Anatole Deibler avait le goût du travail bien fait. Il fallait donner des gages de sérieux à la République pour mériter sa confiance. Au vu de son bilan et de sa longévité - de 1885 à 1939 - on a tout lieu de croire que ce fils et petit-fils de bourreaux fut à la hauteur des espoirs mis en lui. Destiné par sa naissance à cette fonction, malgré des signes de fragilité et l'image troublée d'un père atteint par un dégoût délirant de sa carrière, Deibler fut un fonctionnaire consciencieux.
Gérard Jaeger a consulté les « carnets d'exécutions » dans lesquels cet homme de devoir se justifiait et, en petit épicier de la mort, comptabilisait ses exécutions année par année. De Ravachol à Landru, du pauvre type au grand criminel, la «veuve» sous son mandat aura fait oeuvre de justice à 395 reprises.
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L'abolition, le combat de Robert Badinter
Marie Bardiaux-Vaïente, Malo Kerfriden
- Glenat
- 1 Septembre 2021
- 9782344048979
À l'occasion des 40 ans de l'abolition, la réédition de cet ouvrage de référence !1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l'exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l'idée qu'on ait pu mettre à mort celui qui n'a pas tué, il fait de l'abolition de la peine de mort ¬- cette sanction qui rend chacun de nous complice d'un assassinat commis par l'État, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c'est Patrick Henry qui est promis à l'échafaud. Qu'importe, si Badinter n'a pas pu sauver l'innocent, il sauvera le monstre. Car ce n'est pas le kidnappeur et meurtrier d'enfant qu'il doit défendre, mais la sanction capitale qu'il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s'apprête à entrer dans l'histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France...Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son accession au poste de Garde des sceaux, revient sur un pan essentiel de l'histoire judiciaire française : le combat pour l'abolition de la peine de mort qui aboutit à la loi du 10 octobre 1981.
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Un homme sans nom dont on ne sait rien, pas même le crime, vient d'être condamné à la guillotine : il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Dans l'attente de son exécution, il consigne ses dernières pensées et sensations. Son journal suit le flot chaotique de sa conscience, avec des moments de panique, des sursauts d'espoir ou de révolte, et une hantise - celle de la mort qui vient.Texte d'une inaltérable actualité et premier acte d'un combat dont Hugo demeurera le symbole, Le Dernier Jour d'un condamné (1829) est, d'après son auteur, «la plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés présents et à venir». Et reste sans doute le plus grand réquisitoire jamais écrit contre la peine de mort.Dossier1. Genèse et réception du Dernier Jour d'un condamné2. Écrits de Victor Hugo contre la peine de mort3. Le motif obsédant de la guillotineInterview : «Laurent Mauvignier, pourquoi aimez-vous Le Dernier Jour d'un condamné ?»
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«Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...»
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À trente-cinq ans, Gary Gilmore, issu d'une famille de mormons, a passé plus de temps en prison qu'en liberté. En juillet 1976, alors qu'il est en conditionnelle, il attaque une station-service et un motel pour quelques dollars dans la caisse et abat deux hommes. Arrêté, il est condamné à mort. Après son procès, il pourrait faire appel pour que sa peine soit commuée en prison à vie, mais il refuse tout recours en grâce. Il va même plus loin en se battant pour hâter son exécution, qui aura lieu le 17 janvier 1977, au pénitencier de l'Utah. En refusant l'appel, il a choisi la gloire.
Comme le reste de l'Amérique, que fascinent les antihéros du gabarit de Gilmore, Norman Mailer se passionne pour son histoire à la fois banale et extraordinaire et l'immortalise dans ce qui restera l'un des chefs-d'oeuvre du nouveau journalisme . Le Chant du bourreau lui vaudra de recevoir le prix Pulitzer.
Le chef-d'oeuvre absolu de Norman Mailer. François Busnel, L'Express Livres