Sommes-nous condamnés à vivre dans des bulles et à déserter la réalité ? Fuite dans des mondes imaginaires, apologie de la vie domestique, explosion du marché du "bien-être" , bulles de filtres et pensée magique. Chaque jour, nous déployons un véritable arsenal de protections psychiques et physiques pour nous mettre à distance d'un monde qui nous oppresse : bienvenue dans la civilisation du cocon ! Un nouveau monde de l'entre-soi, sous perfusion de bien-être, en passe de nous transformer, petit à petit, en êtres hypersensibles et ne supportant plus le moindre frottement avec la réalité.
Comment sommes-nous passés d'un idéal de la vie "intense" à celui d'un quotidien "subi" que nous préférons fuir, bien à l'abri derrière nos forteresses de coussins ? Et surtout, ces bulles sont-elles en train de remplacer, dans nos principales préoccupations, un safe-space commun qui semble aujourd'hui nous échapper : notre planète et celles et ceux qui l'habitent avec nous ? Ce livre invite à prendre conscience de ce repli généralisé et à éclater ces bulles de confort où l'on commence à suffoquer.
Quel est le point commun entre les posts Instagram de café latte, les road trip hors des sentiers battus, les « vrais rades » restés dans leur jus, l'alimentation « naturelle » et la culture hipster ?
Tous expriment la quête d'une authenticité perdue après plusieurs décennies de mondialisation des styles de vie, de standardisation des paysages et de massification de l'imaginaire. Mais en tournant le dos aux chaînes de restauration internationales, aux centres commerciaux, aux lotissements pavillonnaires sans âme et au tourisme de masse, nous avons créé de toutes pièces un nouveau monde, assez inquiétant, dans lequel tout sonne trop « vrai ».
Alors qu'Airbnb, Instagram, les espaces de coworking et les nouvelles enseignes alimentaires s'imposent sur le marché du vrai et industrialisent notre aspiration à vivre des expériences uniques, le moment est venu de se demander si l'hyperauthentique n'est pas l'ultime stade du fake.
Partis tous deux d'un même objet, Paul Veyne et Louis Marin ne sont pas en conflit ; ils prennent des voies "traversières" et cherchent l'un et l'autre, non seulement à situer l'oeuvre qui est au centre de leur propos, la colonne Trajane, mais surtout l'histoire des procédures de regard et d'interprétation qui accompagnent un tel monument.
Si la sociologie de l'art et la simple iconographie y laissent quelques plumes, la réflexion sur les formes de réception de l'image, sur la valeur du médium et la transposabilité de l'image y gagne beaucoup. Au lecteur à présent d'aller tourner à son tour autour de ces deux textes.
Les jeux sont partout. Les conducteurs insérés dans une circulation dense jouent à un jeu de conduite. Les chasseurs de bonnes affaires qui s'inscrivent sur des sites comme Ebay jouent à un jeu d'enchère. Une entreprise qui fixe les salaires joue à un jeu de négociation. Les candidats aux élections jouent à un jeu politique. Le prix des céréales au supermarché est décidé en jouant à un jeu économique.
La théorie du jeu est le principe qui permet de jouer à tous ces jeux de manière rationnelle. Même lorsque les joueurs ne connaissent pas les règles à l'avance :
La théorie des jeux marche pour la même raison que certains animaux stupides finissent par se comporter de manière intelligente : les forces évolutives éliminent les formes de jeu irrationnelles parce qu'elles sont inaptes.
La théorie du jeu a connu un succès spectaculaire en biologie de l'évolution et en économie, avec l'équilibre de Nash notemment, et commence à révolutionner d'autres disciplines, comme la psychologie ou les sciences politiques.
Ce premier ouvrage de vulgarisation paru en France nous introduit dans le monde fascinant de la théorie du jeu, en montrant qu'elle peut être comprise sans équations mathématiques. La meilleure manière de jouer au poker, ou la vie sexuelle des abeilles peuvent être comprises par quiconque est prêt à se pencher sur le problème.
Vous venez de vous faire larguer et ne savez plus comment avancer ; vous êtes en couple, mais vous vous ennuyez ; vous avez abusé des applications de rencontre et vos histoires ont la même durée de vie qu'un câble de iPhone. Vous êtes au pied du mur... c'est le bon moment pour tout reprendre à zéro ! Pourquoi sommes-nous aussi nombreux à passer par là ? Pourquoi est-ce devenu si compliqué ? Sommes-nous tous devenus des produits ? Hommes et femmes peuvent-ils encore s'entendre ? Et surtout, comment trouver la perle rare ?
Cette vaste enquête, fruit de plus de dix ans d'investigation, est née du désir de comprendre comment notre rapport à l'amour a pu autant changer depuis l'époque de nos parents et de nos grands-parents.
Ce livre se veut l'archéologie d'un mépris, celui de la femme et de la féminité, tel qu'il s'exprime en Europe depuis la haute Antiquité. Il ne porte pas simplement sur la femme en tant que telle, mais sur le terrible constat qui s'impose quant aux regards péjoratifs portés sur les femmes et la féminité. Ces regards sont ceux des hommes, parfois interiorisés par des femmes ; ils sont puissamment ancrés dans les mentalités par le langage, les théories, les images, les croyances et le droit.
Ainsi, les vecteurs de la misogynie sont extrêmement divers : poètes, mythographes, artistes, médecins, philosophes, enseignants, médias, mais aussi hommes d'Eglise, politiques et juristes. Comme toute archéologie, ce livre définit un terrain de fouilles, l'Europe, et nous entraîne dans un voyage autour des textes, de l'antiquité au XXe siècle. On y découvre que la misogynie s'exprime au travers de thèmes transmis et ressassés de génération en génération, et profondément ancrés dans notre culture et dans notre vie quotidienne.
Comment comprendre la misogynie ? Procède-t-elle uniquement de cette culture enracinée au plus profond de nous ? Est-elle partie intégrante de la masculinité ? D'une virilité façonnée par le modèle patriarcal ? Le déclin de ce dernier serait-il susceptible d'entraîner la fin d'une misogynie que l'on pensait indétrônable ?
Si vous croyez que l'Amérique a été découverte en 1492 par Christophe Colomb, détrompez-vous. Les Scandinaves ont peuplé l'Islande dès les années 870. De là, ils ont colonisé le Groenland et débarqué sur les côtes sauvages de Terre-Neuve ou les rivages isolés du Labrador, de l'autre côté de l'océan. Ils sont alors les premiers découvreurs du Nouveau Monde, le tout avant l'an mille. Des étonnantes richesses de l'Islande à la chute des colonies glaciales du Groenland, Régis Boyer nous livre le récit extraordinaire d'une histoire oubliée, celle d'une prodigieuse migration des peuples du Nord vers l'Ouest.
En compagnie d'Adam de Brême, d'Eiríkr le Rouge ou de Leifr Eiríksson, ce livre nous entraîne au coeur des mystères de la découverte du Vinland : "Cette île, au-delà de laquelle il n'y a dans l'Océan plus aucune terre habitable. Et où tout est recouvert de glaces infranchissables et de ténèbres infinies".
Qu'on en commun un match de chevalerie France- Angleterre, le roi Henri IV ou une chasse aux « aliens » en Orient ? Tous prennent leurs racines dans la société médiévale et résonnent avec notre actualité bouillonnante.
De l'enfer de la lettre de motivation, à l'obsession du selfie, en passant par notre obsession pour la fin du monde ou les licornes, chaque avatar de la modernité trouve ainsi son lointain écho médiéval.
Défiant tous les clichés sur une période qui fait souvent l'objet de tous les fantasmes, Actuel Moyen Âge est de retour et offre - avec un savant mélange d'humour et de science - une plongée dans les profondeurs de notre histoire qui ébranlera toute vos certitudes... sur le monde actuel.
Vous n'avez jamais eu l'idée d'une nouvelle technologie révolutionnaire, ni développé de grands projets artistiques ? Vous pensez que Léonard de Vinci, Thomas Edison ou Archimède ne sont pas de la même espèce que vous ? Rassurez-vous ! La créativité s'invite dans le quotidien de chaque être humain. De l'éducation de nos enfants à l'accommodation des restes de notre frigo, nous sommes sans cesse en train d'inventer et de créer.
Et en plus, ça se travaille... Mais comment ? Développer sa créativité, c'est d'abord comprendre ce qui se passe en nous : Comment faisons-nous pour avoir de nouvelles idées ? Quelles sortes de stratégies mettons-nous en place, au quotidien, souvent sans nous en rendre compte ? Les sciences cognitives, qui étudient le fonctionnement de notre pensée, peuvent nous aider à décrypter ces schémas. C'est aussi questionner notre mode de vie.
Pouvons-nous encore prendre le temps de penser alors que notre attention est captée en permanence ? Comment envisager des solutions innovantes à nos problèmes quand nous travaillons toujours dans l'urgence ? Ce livre invite à faire connaissance avec sa créativité pour mieux la développer. Au-delà des dogmes et des méthodes miracles, remplissez vous-même votre propre baignoire d'Archimède.
Surf trip, shaper, hang ten, tube, stoked :
Vous maîtrisez peut-être le vocabulaire du surf, mais saviez-vous que rien ne prédestinait le he'e nalu, une coutume ancestrale d'Hawaï, à devenir un phénomène d'ampleur mondiale ? De la découverte des îles du Pacifique par le capitaine Cook à l'annexion de l'archipel par les États-Unis, les obstacles à son ascension furent nombreux et souvent dramatiques : guerres fratricides, épidémies mortelles et missionnaires brutaux ont bien failli faire sombrer l'art de la glisse dans l'oubli, en même temps que la culture hawaïenne. Jérémy Lemarié retrace de manière inédite cette aventure extraordinaire, qui commence avec l'arrivée des premiers Polynésiens sur l'archipel et la naissance des premiers royaumes.
Qu'ils soient humbles ou illustres, l'histoire romaine regorge de voyageurs ayant parcouru les immenses routes impériales. L'empereur Hadrien est probablement le plus célèbre d'entre eux. L'essentiel de son règne s'accomplit loin de Rome, des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins de l'Empire. Savants et lettrés, mercenaires ou simples citoyens des quatre coins du monde : le voyage est propice aux rencontres en tous genre. Au fil de son périple, les villes s'embellissent et les défenses de l'Empire se consolident sous la protection des dieux.
Ce voyage sur les pas d'Hadrien nous permet d'embrasser l'immensité et la vie quotidienne d'un Empire à son apogée, en même temps qu'il nous donne à voir le génie politique et la sensibilité esthétique d'un homme exceptionnel.
Pas de journal télévisé, d'article de presse ou de présentation d'entreprise sans une série de courbes, de diagrammes, de graphiques ou d'histogrammes, au point de parfois créer une forme de dépendance intellectuelle aux schémas en tous genres. Et pour cause : ces figures permettent de rendre une idée complexe immédiatement mémorisable par le cerveau humain, épargnant ainsi une longue démonstration. Mais saviez-vous que ce mode de pensée et d'expression, qui tient à la fois de l'image et de l'écriture, existait bien avant Microsoft et ses schémas auto-générés ? Confrontés aux mêmes difficultés que nous, érudits, hommes d'église ou simples artisans ont caché des trésors d'inventivité dans les manuscrits médiévaux où les roues, les arbres, les échelles et autres figures insolites invitent le lecteur à s'introduire, par l'oeil et l'esprit, dans le labyrinthe de l'âme et du monde.
Comment maniait-on une épée longue ?
Porter une armure permettait-il de conserver la liberté de ses mouvements ? Les duels étaient-ils toujours sanglants ? Pour trancher dans le vif des idées reçues, Daniel Jaquet nous emmène à la découverte de l'éventail des pratiques martiales du monde médiéval. Il faut dire que l'art de la lutte ou du maniement de la hache n'était pas réservé aux seuls chevaliers :
Bourgeois, étudiants, ou artisans s'entraînaient également au combat. Le duel judiciaire, lui, se pratiquait entre hommes de toutes conditions... et impliquait parfois des combats entre les deux sexes.
Laissez-vous surprendre par les récits de ces combattants et de leurs motivations : ils bouleversent ce que l'on croyait savoir de la chevalerie et de l'art du combat au Moyen Âge.