Lisons chiffons
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Chaque vêtement a une histoire. 60 portraits drôles et inattendus qui montrent que l'habit n'est jamais neutre.
Pourquoi Jules César s'est-il accroché à sa toge ? Catherine de Médicis avait-elle une culotte ? Pourquoi le Che portait-il toujours un béret alors qu'il n'était même pas basque ? Pourquoi Élisabeth II s'habille-t-elle comme un panneau de signalisation ? Pour quelle raison Donald Trump refuse-t-il d'avouer qu'il met des peignoirs ?
Yvane Jacob explore la garde-robe de 60 illustres personnages. En même temps qu'elle révèle le sens caché, ou oublié, du vêtement, c'est l'évolution des mentalités et des rapports sociaux qui se dessine. On ne s'habille pas seulement pour se protéger du froid ou pour cacher sa nudité : en se parant, on se révolte, on se distingue, on séduit, on conteste, on interpelle... On s'exprime ! Aux préoccupations intimes et esthétiques se mêlent des considérations économiques, sociales et politiques.
Si le bonnet ne fait plus le docteur ni la robe le magistrat, le vêtement reste un langage. Ces 60 portraits tentent de le décoder, dévoilant avec légèreté mais sans frivolité tout ce que revêt l'habit. -
L'étoffe du diable ; une histoire des rayures et des tissus rayés
Michel Pastoureau
- Points
- Points Histoire
- 12 Juin 2014
- 9782757841785
La rayure et les étoffes rayées sont longtemps restées en Occident des marques d'exclusion ou d'infamie. En furent notamment vêtus tous ce qui, à un titre ou à un autre, se situaient sur les marges de la société chrétienne ou bien en dehors : jongleurs, musiciens, bouffons, bourreaux, prostituées, condamnés, hérétiques, juifs, musulmans ainsi que, dans les images, le Diable et toutes ses créatures. Sans faire aucunement disparaître ces rayures très négatives, l'époque romantique voit apparaître une nouvelle forme de rayures, positives et liées aux idées nouvelles de liberté, de jeunesse, de plaisir et de progrès. Dans les sociétés contemporaines, ces deux types de rayures cohabitent : celles des vêtements de prisonniers, de la pègre, des lieux dangereux et mortifères, et celles du jeu, du sport, de l'hygiène, de la mer et de la plage.
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Le livre noir de la mode ; création, production, manipulation
Audrey Millet
- Les Pérégrines
- Essai
- 18 Mars 2021
- 9791025205174
La mode fascine et fait rêver. Véritable art pour certains, purement utilitaire pour d'autres, s'habiller est indispensable pour tous et constitue parfois un moyen d'affirmation de soi. Cette industrie est pourtant devenue le symbole du capitalisme de séduction et d'une mondialisation malade. Système complexe d'exploitations et d'oppressions, elle repose sur différents types d'esclavage moderne. Derrière la poésie des motifs et des formes, les corps naturels améliorés à coups de bistouri ou de Photoshop, se cachent le travail des enfants, la discrimination, les abus et le harcèlement des patrons d'usines, les bas salaires, la mise en danger des travailleurs comme des consommateurs, les dégradations environnementales.
Remonter la chaîne de création et de production, analyser les pratiques de manipulation qui nous poussent à acheter toujours plus, c'est donc raconter l'histoire de la conquête des corps - quel qu'en soit le prix. Procès d'une industrie à bout de souffle qui meurt et nous tue, Le livre noir de la mode est aussi et surtout un appel aux patrons, entrepreneurs, chercheurs, créateurs et citoyens à la réhumaniser pour la sauver.
Ancienne styliste, chercheuse associée au CNRS et docteure en histoire, Audrey Millet est spécialiste de l'histoire de l'habillement. Elle est notamment l'autrice, aux éditions Belin, de Fabriquer le désir. Histoire de la mode de l'Antiquité à nos jours (2020).
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Wax & Co. ; anthologie des tissus imprimés d'Afrique
Anne Grosfilley
- Éditions de la Martinière
- 14 Septembre 2017
- 9782732480701
La mode est aux tissus africains, et tout particulièrement au wax dont la signature graphique, avec ses couleurs vibrantes et ses motifs légèrement décalés, se reconnaît entre mille. Ce livre propose une véritable anthologie des tissus imprimés africains, avec plus de 250 échantillons présentés et commentés.
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Fondée en 1945 par Hélène Lazareff et Marcelle Auclair, le célèbre magazine féminin Elle fête ses 75 ans en 2020. Dès ses débuts, la mode y tient une place prépondérante. Et cet ouvrage, avec un large choix de photographies de mode parmi les plus emblématiques parues dans ses pages tout au long de son histoire, retrace l'évolution de la société, décennie après décennie. Au plus près de la ligne éditoriale du magazine dès l'origine : « Du sérieux dans la frivolité, de l'ironie dans le grave ».
L'après-guerre voit la création d'un journal pour les femmes par des femmes quand elles votent pour la première fois en France. Dans les années 50, les photographes Jean Chevalier, Jean-François Clair ou encore Lionel Kazan mettent en images la « parfaite femme d'intérieur ». La jeunesse yéyé des années 60 se retrouve sous l'objectif de Jeanloup Sieff ou Fouli Elia. Dans les années 70, la mode fait sa révolution et les filles en pantalon sont aux premières loges. Le feu d'artifice des années 80 se concrétise sous l'oeil de Oliviero Toscani, Jean-Paul Goude, Jean-Baptiste Mondino. Dans les années 90, place aux femmes photographes : Kate Barry, Pamela Hanson, Dominique Isserman, Sarah Moon... Avec les années 2000, l'air du temps est à la « Global Fashion ». Les années 2010, enfin, font place à l'« inclusivité ».
Avec toutes ces photographies - ode à la femme et à la mode, c'est aussi un panorama complet de l'évolution des femmes dans la société qui se dessine sous nos yeux.
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Textiles et vêtements du monde
Catherine Legrand
- Éditions de la Martinière
- 9 Septembre 2010
- 9782732444260
La beauté d'une femme croisée sur un marché, l'élégance d'un homme dans son échoppe.
Le vêtement de l'autre est ce que l'on aperçoit en premier quand on découvre un nouveau pays : n'en déplaise au dicton, "l'habit fait le moine" !
Chaque vêtement exprime une identité, un statut social. Hmong ou Yao, Indien Rabari ou Yoruba du Bénin, Kuna panaméen ou Quiché guatémaltèque ... : au Vietnam ou ailleurs, on croise au fil de ses voyages des gens simples, au quotidien rude, mais qui témoignent d'une élégance et d'un raffinement rares. Tisserands, teinturières, brodeuses, couturiers : tous cultivent la beauté et affirment la singularité de la région du monde où ils sont nés.
A travers le récit de ses voyages, Catherine Legrand nous invite à découvrir le savoir-faire de ces créateurs anonymes, auxquels elle rend hommage et dont elle dévoile quelques secrets de fabrication (tissage, appliqué, indigo...).
Ce livre, assemblé comme un beau vêtement qui serait composé de photos, d'échantillons, et de croquis, est une balade textile à travers le monde, de l'Asie au Bénin en passant par la Roumanie et l'Amérique centrale.
Le styliste, le designer, la couturière ou le simple amateur de vêtements y puiseront leur inspiration ; le voyageur y trouvera des idées de destinations inédites.
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Les kimonos ; introduction à leurs tissus et motifs
Nitanai Keiko, Masaharu Nomura
- Nuinui
- 29 Octobre 2020
- 9782889357680
Ce livre recèle une centaine de photographies et une foule d'informations en matière de couleurs, tissus et décorations pour dresser un portrait de la culture, de l'art et de la pensée au Japon. De somptueux motifs classiques et de vastes scènes peintes ou brodées témoignent d'une intériorité, d'un sens de l'humour et d'une sensibilité à la beauté foncièrement japonais
Articulé selon les motifs traditionnellement associés à chacune des saisons, cet ouvrage analyse les modes d'expression propres au kimono : fleurs et plantes, oiseaux et autres animaux, symboles du pouvoir, de la fortune, paysages terrestres et marins, scènes de la littérature, de l'histoire et de la vie quotidienne, de voyage, etc. D'amples descriptions de tous les motifs soulignent combien le kimono reflète les temps qui changent et dégage une impression d'" intemporalité ". Le livre fournit aussi des informations sur les bijoux, les épingles à cheveux et d'autres accessoires, pour offrir un cadre plus complet de l'art du costume japonais. -
Un manteau de fortune ; l'adieu aux lisières ; tombeau du capricorne
Guy Goffette
- GALLIMARD
- Poesie Gallimard
- 23 Janvier 2014
- 9782070453375
La poésie de Guy Goffette, comme le suggère l'intitulé emblématique de l'un de ses premiers recueils, est vouée à une promesse qui n'est pas faite pour advenir mais pour figurer l'horizon sans cesse réinventé de la vie. Cette promesse, avec son environnement d'ardoise et de pluie, de forêts et de champs, acclimate en terres septentrionales ce que les Portugais appellent la saudade, cette nostalgie des choses qui dans le futur n'arriveront pas, tandis qu'elle submergent le présent de désirs et de songes éveillés.
L'énergie qui est à l'oeuvre ici s'apparente à celle d'un désespoir fugace, vagabond, presque dilettante. Il y a chez Goffette, en chaque poème et surtout en chacune des suites qu'il affectionne, un appel, une ferveur, une blessure, une impatience à être, parfois teintée d'ironie voire d'autodérision, avec toujours l'amour le plus physique pour sensuelle sauvegarde.
Les sonorités, le rythme, les scansions qui lui sont si personnelles, même quand affleure ce goût verlainien de la mélancolie au refrain, créent un charme singulier, un envoûtement d'oreille et de coeur. Car la détresse d'Un manteau de fortune sait sourire in extremis, car L'adieu aux lisières n'a rien d'un abandon définitif, car le Tombeau du Capricorne s'impose comme l'une des plus belles célébrations de l'amitié en poésie.
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Une jupe trop courte ; récits de la cuisine
Sofi Oksanen
- Points
- Points Poesie
- 8 Avril 2021
- 9782757887332
La nuit je regarde ton cou et je veux le serrer comme tu voulais m'étrangler par terre dans la cuisine Tel un journal de la condition féminine contemporaine, les textes de Sofi Oksanen donnent à voir les violences conjugales dans tout ce qu'elles ont de plus cru, pour mieux les dénoncer. Adoptant un ton volontairement féroce et teinté d'humour noir, l'auteure fait la lumière sur les injustices quotidiennes que subissent les femmes. Elle renverse l'image récurrente de la femme victime, laissant place à l'idée de vengeance, le bras armé d'un couteau de cuisine.
C'est un cri saisissant, habituellement étouffé, qui résonne ici haut et fort.
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Janvier 1947. Londres est en ruines, il n'y a rien à manger, et c'est l'hiver le plus froid qu'on ait connu de mémoire d'homme. Pour ne rien arranger, Charlie Grice, immense acteur de théâtre, vient de mourir brutalement, en pleines représentations de «La Nuit des rois». Accablée de chagrin, sa veuve, Joan, costumière-en-chef, tombe passionnément amoureuse de sa doublure dans la pièce, persuadée que ce nouveau Malvolio abrite l'âme de son époux. Jusqu'au soir où elle découvre le terrifiant secret de Gricey. Projetée dans un nouvel univers de ténèbres, Joan comprend que le fascisme peut bien se cacher, il ne meurt jamais. Un roman parfaitement envoûtant, d'une élégance d'écriture rare.
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En 2008, la jeune artiste Pippa Bacca a décidé de se rendre en autostop de Milan à Jérusalem en robe de mariée, pour porter un message de paix dans les pays en conflit. Mais elle sera violée et assassinée par un homme qui l'avait prise en voiture au sud d'Istanbul. Candeur ou sacrifice ? Ce qui bouleverse et captive Nathalie Léger dans cette histoire vraie, c'est la volonté de l'artiste de réparer par son voyage quelque chose de démesuré et qu'elle n'y soit pas arrivée. Cette ambition trouve un écho dans la vie personnelle de l'écrivaine. Car sa mère attend d'elle la même chose : de réparer son histoire blessée en lui faisant raconter son mariage, exposer l'injustice de son divorce. Le père, l'ayant quittée dans les années 1970 pour une autre femme, avait réussi à faire prononcer leur divorce à ses torts exclusifs, à elle, l'épouse abandonnée. La mère demande à sa fille d'écrire l'ordinaire de ce qui s'est passé, l'échec, l'abandon, la douleur. Mais si une robe de mariée ne suffit pas à racheter les souffrances de l'humanité, les mots pourront-ils suffire à rendre justice pour les larmes d'une mère ?
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« Même les arbres semblaient épuisés : toutes les feuilles étaient tournées vers le bas et poudrées de poussière. » Dans un camp de concentration nazi, un garde découvre un bébé et le jette contre les barbelés électrifiés. Trente ans plus tard, Rosa, la mère de l'enfant, reçoit un paquet. À l'intérieur : le châle dans lequel elle cachait sa petite fille, Magda. En un instant, tout lui revient en mémoire : les cris, la faim, le froid. Mais aussi une question entêtante : comment vivre après l'inconcevable ?
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Nos deux amis se préparent pour l'hiver. Maou se met en tête de tricoter elle-même une écharpe pour Monsieur Poussin. Elle tricote, elle tricote encore... et encore... Quand s'arrêtera-t-elle ? Car l'écharpe ne cesse de s'allonger et le cou de Monsieur Poussin n'est pas si gros !
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La chaussette de Proust
Carina Rozenfeld, Marie Touly
- Gulf Stream
- Premiers Romans
- 22 Octobre 2020
- 9782354887827
- Le premier "Premier roman" de Carina Rozenfeld.
- Une histoire tendre et pleine d'humour qui répond enfin à la fameuse question : pourquoi des chaussettes disparaissent toujours dans nos machines à laver ?
- La collection " Premiers romans " illustrés en couleurs avec une grille adaptée à chaque niveau pour accompagner les progrès et les envies de lecture des enfants.
De discrètes créatures rôdent dans les machines à laver en quête de nourriture... Ce sont des mangeurs de chaussettes, et Proust est l'un d'entre eux !
C'est le grand jour ! Proust est assez grand pour vivre seul dans sa propre machine... ou plutôt, dans celle de la famille du jeune Jordan. Mais les délicieuses chaussettes puantes préparées par sa maman manquent tant au petit monstre qu'il va prendre tous les risques pour en trouver d'aussi bonnes... Malheur ! Jordan l'a repéré ! Quelles aventures attendent Proust dans ce monde d'humains ? -
Slip veut se baigner. Mais avant d'aller dans l'eau, il fouille dans sa poche. Il lui manque un truc. Mais quoi ? se demande Polo, le lézard. Oui, quoi ? se demande Cravate, l'opposum. Une serviette de bain ? Une glacière ? Une échelle ? Un cactus ? Les amis défilent, l'heure tourne. Et toujours impossible pour Slip de remettre la main sur son...